The Boston Globe, Vienne, 24 novembre LIran a déclaré hier quil maintenait son projet de construction de réacteur nucléaire malgré la décision de lagence nucléaire de lONU de lui refuser une assistance technique dans ce projet.
Par ailleurs, la République islamique a fait un pas de conciliation vers la communauté internationale en acceptant de répondre à une nouvelle série de questions des inspecteurs nucléaires de lONU.
Cette décision a été prise après une semaine de discussions mouvementées à huis clos entre dun côté les pays européens qui craignent que lIran se serve de ce projet dans un programme darmes et de lautre les pays en voie de développement qui soutiennent les intentions prétendument pacifiques de Téhéran.
Ce projet a été mis « en suspens », a annoncé Mohamed ElBaradei, directeur général de lAgence internationale de lEnergie atomique, lorganisme de surveillance nucléaire de lONU. Cela signifie quil ne recevra pas de fonds pendant les deux prochaines années, mais largent pourra être réclamé à nouveau dans le futur.
Cette formulation tournée avec finesse est « dune ambiguïté constructive », a affirmé un diplomate moyen-oriental ayant assisté à la réunion.
La décision de refuser les fonds a été prise par consensus, indiquant une cohésion générale au sein du conseil des gouverneurs de lAIEA, constitué des représentants de 35 pays.
Ce diplomate et dautres personnes ont souligné que les enjeux allaient bien au-delà dun simple projet ; il sagit également de savoir si lIran va stopper son programme denrichissement duranium comme lexige le Conseil de Sécurité de lONU et si le conflit soutenu entre la République islamique et lOccident va satténuer.
« Etant donné les circonstances générales, cela na aucun sens de se quereller pour ça. Les Iraniens savent que si la question est votée, les voix iront contre eux », a affirmé le diplomate.