Japan Times, 24 novembre Kyodo News Le Japon réfléchit sur la marche à suivre dans le projet dexploitation dun champ de pétrole en Iran, dans lequel il détient un intérêt mineur, dans le cas où les Nations Unies adoptaient une résolution imposant des sanctions contre Téhéran en raison de ses ambitions nucléaires, a affirmé jeudi une source du gouvernement.
Des directives ont été établies appelant le Japon à conserver ses concessions dans le projet si les sanctions prévues dans la résolution étaient limitées, mais suggèrent un retrait total dans le cas où des sanctions sévères étaient imposées comme le désirent les USA, selon la source.
La part du Japon dans le champ pétrolier dAzadegan, dans le sud-ouest de lIran, est passée de 75 à 10 pourcent après que le pays, sous pression des Etats-Unis, nait pas respecté la date fixée par Téhéran pour le commencement des travaux. Son exploitation a donc été transférée à Iranian Oil Co.
Malgré sa participation mineure dans le projet, la compagnie japonaise de pétrole et de gaz naturel, Inpex Holdings Inc., a lintention de poursuivre son travail sur le projet et espère gagner un plus grand intérêt dans celui-ci, a annoncé la source.
Tokyo souhaite appuyer toute résolution de sanctions contre lIran introduite par le Conseil de Sécurité de lONU.
Si la résolution limite les sanctions à un embargo sur les exportations de matériaux liés aux missiles balistiques ou autres armes de destruction massive, « les sanctions ne toucheraient pas à lexploitation de lénergie », a affirmé la source.
Cependant, étant donné que le gouvernement américain appelle à labandon du projet dAzadegan, le Japon pourrait avoir à mener des pourparlers avec le camp américain, selon la source.
Ce champ pétrolier, un des plus grands au Moyen Orient, renferme une réserve de pétrole estimée à 26 milliards de barils.
Concernant le conflit nucléaire iranien, la Grande-Bretagne, la France et lAllemagne ont rédigé une résolution visant linterdiction de matériaux et de fonds liés au développement darmes nucléaires et de missiles balistiques. Les Etats-Unis réclament des sanctions économiques sévères.
La Russie, qui entretient des relations économiques avec lIran, est opposée à ce projet de résolution.
Etant donné la complexité du projet de sanctions, « le Japon, pour sa part, ne prendra aucune initiative, bien quil soit nécessaire de surveiller attentivement lévolution de laffaire », a déclaré la source concernant ce projet de résolution.