LEXPRESS.fr, 24 janvier – Invité d’honneur du 22e dîner annuel du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, le Premier ministre a assuré Israël du soutien de la France contre les « menaces » iraniennes. L’Iran a dominé les interventions de la soirée, à laquelle participaient Philippe Douste-Blazy, Jean-Louis Debré, François Hollande et François Bayrou, tandis que Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy y ont fait une brève apparition
Dominique de Villepin a condamné mardi soir les attaques « inacceptables » du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à l’encontre d’Israël et mis en garde Téhéran contre « un isolement croissant » s’il ne renonce pas à son programme d’enrichissement nucléaire.
Invité d’honneur du 22e dîner annuel du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, le Premier ministre a assuré Israël du soutien de la France contre les « menaces » iraniennes.
L’Iran a dominé les interventions de la soirée, notamment celle, inopinée, de la candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal, qui a réitéré sa position « très ferme » à l’égard de Téhéran : accès interdit au nucléaire militaire et civil.
Jugeant « inopérantes » les sanctions votées en décembre 2006 par le Conseil de sécurité de l’ONU contre Téhéran, Roger Cukierman, président du Crif, a appelé pour sa part les pays occidentaux à se mobiliser contre le « nouvel Hitler » iranien.
« Nous partageons les préoccupations légitimes d’Israël face aux déclarations inacceptables et aux appels à la haine du président iranien », a déclaré Dominique de Villepin. « Avec le vote à l’unanimité du Conseil de sécurité de la résolution 1737, (…) nous avons envoyé un message clair à Téhéran. L’Iran est désormais placé devant un choix : la coopération avec la communauté internationale ou un isolement croissant. Nous espérons que Téhéran fera le choix du dialogue », a-t-il réaffirmé.
Les sanctions de l’ONU concernent le transfert de technologie nucléaire, restreignent les déplacements des personnes liées à son développement et gèlent les avoirs de ces derniers, tandis que les nationaux iraniens ne pourront étudier sur le territoire de l’Union européenne sur des questions liées à la prolifération.
En dépit de ces mesures, l’Iran affirme vouloir poursuivre son programme d’enrichissement d’uranium alors que le Conseil de sécurité lui a donné 60 jours pour l’arrêter, sous peine de sanctions plus sévères.
« LE NOUVEL HITLER »
Dominique de Villepin a condamné en outre « sans réserve et avec la plus grande vigueur les propos inacceptables du président iranien sur la Shoah, ainsi que l’organisation à Téhéran, en décembre 2006, d’une conférence sur l’Holocauste ouverte aux thèses négationnistes ». Le président iranien avait appelé à « rayer Israël de la carte ».
« L’analogie entre Hitler et Ahmadinejad s’impose d’évidence », a estimé Roger Cukierman. « Le destin du monde dépend de la réponse que vous, et vos collègues, qui dirigez les grandes nations d’Occident, saurez donner à la folie destructrice annoncée par le nouvel Hitler », a-t-il ajouté, appelant à des sanctions « plus sévères ».