AFP, Berlin, 11 février – Le négociateur iranien pour le dossier nucléaire, Ali Larijani, a rencontré dimanche à Munich le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique extérieure, Javier Solana, lors d’un court entretien qualifié de « bon » ou de « constructif » par les deux hommes.
« Nous avons eu un bon entretien, pas très long. Il s’est agi de retrouver le sens du dialogue et de voir si la possibilité d’une solution existe », a déclaré M. Solana à des journalistes à l’issue de la rencontre.
De son côté, M. Larijani a qualifié de « constructives à leur niveau » ses deux entretiens avec M. Solana comme avec le ministre allemand des Affaires étrangères Frank Walter Steinmeier.
Sans entrer dans le détail des « idées » qui ont été, selon lui, échangées à cette occasion, M. Larijani a déclaré aux journalistes dimanche que la clé d’une solution pour Téhéran restait de « répondre simultanément aux préoccupations des deux parties ».
Interrogé sur la proposition de faire tourner les centrifugeuses à vide, sans enrichir l’uranium, idée agitée à Téhéran mais déjà repoussée par la France notamment, M. Larijani s’est borné à souligner que « le problème » pour l’Iran était de garantir « pour l’avenir le développement du nucléaire ».
« Toute approche qui aide ou contribue à aider à trouver » une solution est la bienvenue, mais tout cela mérite d’être examiné et élaboré plus avant », a-t-il ajouté. « L’Europe a la volonté de régler le problème et il y a aussi cette volonté de notre côté », a-t-il dit.
MM. Solana et Larijani ne s’étaient pas revus depuis le mois de septembre à Berlin.
Javier Solana a participé depuis plus de trois ans, avec les ministres des Affaires étrangères de la Troïka européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne), à des efforts de médiation pour amener l’Iran à suspendre son programme d’enrichissement de l’uranium.
Avant la conférence sur la sécurité de Munich, M. Larijani avait déclaré dans la matinée: « Nous annonçons que la volonté politique de l’Iran est de régler par la négociation » le contentieux nucléaire car « nous ne voulons pas aggraver la situation dans la région ».
Ali Larijani a précisé avoir informé par lettre le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei de la disposition de l’Iran à reprendre, sous certaines conditions, les négociations.