AFP, Téhéran, 10 mars – Téhéran a déclaré samedi qu’il n’y avait pas d’obstacles à la livraison, par la Russie, de combustible nucléaire pour la première centrale nucléaire iranienne, alors que Moscou a agité la veille la menace de nouveaux retards pour ce projet.
« Il n’y a pas d’obstacles financiers, légaux ou techniques à la fourniture du combustible » à la centrale de Bouchehr (sud), a dit le vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Saïdi, cité par l’agence de presse semi-officielle Mehr.
« Nous espérons que le gouvernement russe fournira à l’Iran le combustible pour la centrale d’ici à la fin mars 2007 », a-t-il ajouté. M. Saïdi a rencontré cette semaine à Moscou des responsables de la société russe Atomstroïexport afin de résoudre ce que Moscou a qualifié de différends de paiements sur la construction de la centrale de Bouchehr.
« Aucune solution concrète n’a été trouvée pour régler la crise », a indiqué vendredi à l’AFP une source russe proche des négociations.
« Si l’Iran continue de traîner en longueur pour régler ces questions, les retards actuels dans le calendrier de réalisation du projet vont s’aggraver », a-t-elle ajouté. M. Saïdi a démenti que la réunion ait échoué.
De nouvelles négociations sont prévues la semaine prochaine à Téhéran. Le calendrier approuvé par les deux pays prévoyait que la centrale soit opérationnelle en septembre 2007.
L’envoi du combustible nucléaire doit en principe être effectué six mois auparavant, soit en mars. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne discutent d’un nouveau texte afin de renforcer les sanctions contre l’Iran qui refuse de suspendre l’enrichissement d’uranium.
Le Conseil de sécurité avait déjà adopté en décembre des sanctions limitées contre Téhéran, que Washington soupçonne de vouloir se doter de l’arme atomique.