AFP, Téhéran, 23 mai – Un responsable de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Saïdi, a démenti mercredi que l’Iran ait mis des obstacles aux inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), comme l’affirme un rapport de cette dernière.
« Il n’y a pas d’obstacles aux inspections légales et justifiées de l’agence dans les installations nucléaires iraniennes », a dit M. Saïdi, vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, cité par l’agence officielle Irna.
L’AIEA a annoncé dans un rapport dans la journée que sa capacité à surveiller le programme nucléaire iranien était diminuée en raison d’obstacles mis par l’Iran au travail de ses inspecteurs.
M. Saïdi a affirmé que l’accès à ces installations dont dispose actuellement l’agence est « conforme aux engagements juridiques de l’Iran ».
Mais l’AIEA a souligné « n’avoir plus reçu depuis un an des informations que l’Iran avait l’habitude de lui fournir ».
Elle a aussi pointé du doigt la récente décision unilatérale de Téhéran de ne plus autoriser de vérifications sur place du réacteur nucléaire à eau lourde d’Arak, qui est en construction.
M. Saïdi a affirmé que « bien entendu c’est le droit légal de tout pays de suspendre une partie d’un engagement parce qu’il n’a pas obtenu ses droits ».
L’Iran estime avoir le « droit » de poursuivre son enrichissement d’uranium et la construction du réacteur d’Arak.
De son côté, le secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale et chef des négociateurs du nucléaire iranien Ali Larijani a affirmé à la télévision nationale que l’Iran allait « continuer à coopérer avec l’AIEA ».
Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a exigé dans une déclaration présidentielle et trois résolutions successives que l’Iran se conforme aux exigences de l’AIEA de suspendre cet enrichissement ainsi que la construction du réacteur d’Arak.