AFP, Washington, 22 août – Les Gardiens de la révolution iraniens utilisent des sociétés-écran pour violer les sanctions internationales et importer des matériaux interdits, a affirmé mercredi à Washington un opposant iranien en exil, Alireza Jafarzadeh.
L’un des principaux organismes militaires iraniens, l’AIO (organisation des industries aérospatiales), fondé par les Gardiens de la révolution, « construit des systèmes de missiles avancés ainsi que des plateformes de lancement de missiles, des bombes (…) », a dit M. Jafarzadeh, ancien porte-parole à Washington du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), au cours d’une conférence de presse.
L’AIO, dont le président, a-t-il dit, est le général Ahmad Vahid Dastjerdi, regrouperait 9 groupes industriels comprenant 29 usines.
« Plusieurs de leurs entités sont sanctionnées par la résolution 1737 de l’ONU », a affirmé l’opposant qui a fourni une liste détaillée de personnes et compagnies iraniennes qui serviraient de couverture pour des activités secrètes liées à l’industrie militaire.
M. Jafarzadeh a, par ailleurs, qualifié de « bienvenu » le projet des Etats-Unis d’inscrire les Gardiens de la révolution sur leur liste noire des organisations terroristes pour étouffer leurs activités économiques et financières.
« Toute l’économie iranienne est en train de tomber entre les mains des Gardiens de la révolution », a-t-il dit.
Par le passé, M. Jafarzadeh avait révélé que l’Iran aurait secrètement fabriqué des centrifugeuses destinées à son centre d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre).
L’Iran court un risque grandissant de se voir infliger de nouvelles sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies à cause de son refus de suspendre son enrichissement d’uranium et de coopérer plus largement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).