Reuters, Shannon, Irlande, 19 septembre – La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice reproche à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de sortir de son registre dans la crise nucléaire iranienne et se prononce pour la poursuite des pressions diplomatiques à l’encontre de Téhéran.
« Nous pensons que la voie diplomatique peut marcher, mais elle marchera à la fois avec des mesures incitatives et en montrant les dents », a-t-elle déclaré, soulignant à nouveau que « toutes les options » restaient envisageables.
Son homologue français Bernard Kouchner avait évoqué dimanche la possibilité d’une « guerre » si Téhéran persistait dans son refus de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium. Le chef de la diplomatie française a modéré ses propos, lundi.
Les Etats-Unis, qui prônent l’adoption à brève échéance d’un troisième train de sanctions à l’encontre de la République islamique, se sont montrés très critiques à l’égard de l’accord conclu en août, par lequel l’Iran s’est engagé auprès de l’AIEA à faire la lumière sur des questions soulevées de longue date par son programme nucléaire.
Washington et ses alliés européens reprochent à l’agence de détourner l’attention des exigences du Conseil de sécurité de l’Onu, qui réclame le gel de la production d’uranium enrichi en Iran.
« L’AIEA n’est pas dans le registre de la diplomatie. L’AIEA est une agence technique dotée d’un conseil des gouverneurs dont les Etats-Unis sont membres », a souligné Rice, s’adressant à la presse dans l’avion qui la conduit au Proche-Orient.
« Personne ne peut diminuer ou commencer à réduire les mesures que les iraniens ont été sommés de prendre », a-t-elle insisté.