AFP, New York (Nations Unies), 18 septembre – Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a souligné mardi que la question nucléaire iranienne, comme tous les autres problèmes internationaux, devait être résolue de manière pacifique, par le dialogue.
« Par principe, toutes les questions en suspens, où qu’elles se situent, doivent être résolues par le dialogue, de manière pacifique », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « C’est un principe très important des Nations unies », a-t-il ajouté.
M. Ban répondait à une question sur la récente escalade verbale concernant l’affaire nucléaire iranienne, notamment les propos du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui avait évoqué lundi un risque de « guerre » contre l’Iran.
M. Kouchner a dénoncé mardi à Moscou une « manipulation » de la presse qui aurait mal compris ses déclarations sur les risques de guerre avec l’Iran et a appelé à la « négociation » et à des « sanctions » pour éviter le « pire ».
De son côté, la Russie s’est dite inquiète après l’évocation d’un scénario militaire à l’encontre de l’Iran, pays qu’elle défend sur la scène internationale et avec qui elle a d’importantes relations économiques.
Dans sa conférence de presse, le chef de l’ONU a encouragé l’Iran à être « totalement coopératif et transparent » dans ses relations avec l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) et à mettre en oeuvre le plan de travail sur lequel il s’est entendu avec cette agence.
Il a émis l’espoir que cet accord « contribuera(it) à un règlement final et global de la question nucléaire iranienne ».
L’AIEA a conclu un accord avec l’Iran pour obtenir le feu vert de Téhéran à de nouvelles inspections nucléaires échelonnées pour éclaircir des pans obscurs du programme iranien.
Interrogé sur les perspectives de nouvelles sanctions à l’ONU contre Téhéran, M. Ban a affirmé que c’était « une question qui devait être décidée par les membres du Conseil de sécurité ».
Il a une nouvelle fois appelé les autorités iraniennes à « se plier totalement » aux exigences des précédentes résolutions du Conseil, « de sorte que les questions restant en suspens puissent être réglées par des négociations pacifiques ».
Le Conseil de sécurité a adopté en décembre et en mars deux résolutions imposant des sanctions commerciales à l’Iran, sans obtenir de Téhéran l’arrêt de ses activités d’enrichissement d’uranium.