Reuters, Paris, 2 octobre – « Rien n’est plus dangereux que la situation en Iran », déclare le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
Toute cette région « est un endroit terriblement, terriblement dangereux, le plus dangereux du monde. Si, en plus, s’ajoute la bombe iranienne, je crois que c’est très difficile », a-t-il déclaré sur Europe 1.
« Il faut absolument que la paix s’installe. Le pire, ce serait la guerre », a ajouté le chef de la diplomatie française, reprenant une expression qu’il avait employée le 16 septembre et qui avait suscité un certain émoi.
Les grandes puissances réunies la semaine dernière au siège de l’Onu à New York ont repoussé à novembre l’examen de nouvelles sanctions internationales contre l’Iran.
Les six pays – Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne – envisageront alors une troisième résolution de sanctions contre l’Iran si aucun progrès n’est constaté sur le programme nucléaire de Téhéran dans des rapports de l’Union européenne et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Tout » ce que font les Iraniens « incite les experts à penser qu’ils se dirigent, possiblement, vers la bombe nuléaire et pas le nucléaire civil auquel ils ont absolument droit », a fait remarquer Bernard Kouchner, qui a invité l’Union européenne à s’impliquer davantage dans ce dossier.
« Pendant que le dialogue continue (…), il faut que nous travaillions sur des sanctions pour être pris au sérieux », a-t-il dit. « Est-ce la bonne solution ? C’est une partie de la solution. Est-ce qu’il faudra aller plus loin ? C’est possible ».