The Associated Press, 4 octobre – Bernard Kouchner, qui a adressé à ses homologues de l’Union européenne une lettre appelant à un accroissement des pressions sur l’Iran dans le dossier nucléaire, avait annoncé à ses partenaires ce courrier qui « s’inscrit dans la ligne des discussions qui ont eu lieu à New York », en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, a indiqué jeudi la porte-parole du Quai d’Orsay.
« Comme l’ensemble de la communauté internationale le souhaite, (cette lettre) vise à inciter l’Iran à respecter ses obligations internationales », a indiqué Pascale Andreani lors d’un briefing pour la presse.
« Dans ce but, l’adoption de sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies reste la priorité, mais nous souhaitons réfléchir en parallèle à des sanctions qui seraient adoptées par l’Union européenne, comme elle l’a déjà fait en allant plus loin que les sanctions prévues par les résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité », a-t-elle ajouté, assurant que « les deux processus, à l’Union européenne et au Conseil de sécurité, sont complémentaires ».
Dans ce courrier, le chef de la diplomatie française estime qu’il faut aujourd’hui « accroître la pression pour que l’Iran comprenne qu’il doit mettre en oeuvre l’ensemble des demandes du Conseil de sécurité (de l’ONU) et du conseil des gouverneurs (de l’AIEA), c’est-à-dire suspendre ses activités sensibles et mettre en oeuvre le protocole additionnel ».
Observant que « l’horloge tourne », le ministre suggère que les Vingt-Sept commencent « dès à présent à explorer ensemble la possibilité de nouvelles mesures européennes », et ce « parallèlement aux négociations pour une nouvelle résolution du Conseil de sécurité ».
Tout en souhaitant que soit maintenue l’offre « généreuse » de coopération faite à Téhéran en juillet 2006, il préconise notamment l’ajout « de nouvelles entités, en particulier dans le domaine bancaire, et de nouveaux individus aux listes européennes existantes de gel des avoirs et d’interdiction de visa ». AP