AFP, Téhéran, 6 octobre – L’Iran a écarté samedi la possibilité d’un retrait des investisseurs français du marché iranien de l’énergie dans le cadre de sanctions européennes face au refus de Téhéran de suspendre son programme nucléaire, estimant que le pays était « trop attirant pour y renoncer ».
« Les ressources et le marché iraniens sont trop attirants pour que les Français y renoncent », a déclaré le ministre du Pétrole par intérim Gholam Hossein Nozari, cité par l’agence Isna.
Il était interrogé sur un possible retrait des entreprises françaises dans les projets iraniens, alors que Paris a appelé ses partenaires de l’Union européenne à préparer des sanctions économiques et financières contre Téhéran pour son refus de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium.
La France souhaite que les sociétés et institutions financières européennes stoppent leurs investissements en Iran, dans le cadre de sanctions de l’UE parallèles aux sanctions de l’ONU.
Le groupe pétrolier français Total est engagé depuis plusieurs années dans des négociations sur l’exploitation de la phase 11 du champ gazier de South Pars, dans le Golfe, pour produire du gaz naturel liquéfié (GNL) destiné à l’exportation, et sur la construction d’une usine de liquéfaction à terre.
Mais le contrat est toujours en discussion, la partie française mettant en avant l’explosion des coûts de réalisation.
« Nous n’avons pas été informés d’une quelconque position officielle concernant un retrait de la part des acheteurs de la phase 11 », a affirmé M. Nozari.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a par deux fois imposé des sanctions à l’Iran pour son refus de suspendre son enrichissement, qui n’ont pas fait plier Téhéran.
Certains pays occidentaux accusent l’Iran de chercher à utiliser son programme à des fins militaires, mais la République islamique soutient que ses activités sont purement pacifiques.