AFP, Téhéran, 29 octobre – Le directeur adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Olli Heinonen, est arrivé lundi matin à Téhéran pour une nouvelle rencontre avec les responsables nucléaires à propos des centrifugeuses d’enrichissement d’uranium, a rapporté l’agence Irna.
M. Heinonen a déjà eu deux séries de discussions en fin septembre et début octobre avec les responsables iraniens pour faire la lumière sur les centrifugeuses de type P1 et P2, un modèle plus performant.
En dehors de ces discussions, les experts de l’AIEA et de l’Iran se sont également rencontrés pour répondre aux questions en suspens.
M. Heinonen doit rencontre Javad Vaïdi, l’adjoint du secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en charge des questions internationales.
« Nous avons déjà fait beaucoup de choses, mais beaucoup restent également à accomplir et nous espérons que cela sera fait », a déclaré M. Heinonen à son arrivée à Téhéran.
« Nous tenterons lors de ces nouvelles discussions d’arriver à une conclusion avec l’AIEA à propos des centrifugeuses P1 et P2 et nous espérons que nos efforts seront couronnés de succès », a déclaré pour sa part Mohammad Saïdi, vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, chargé des questions internationales, en accueillant M. Heinonen.
« Nous avons eu des discussions franches et directes à propos de l’historique des centrifugeuses P1 et P2 », a-t-il ajouté.
« Si des questions restent en suspens (…) nous tenterons d’y répondre avant le rapport de (Mohammad) ElBaradei », directeur de l’AIEA, a-t-il ajouté.
L’AIEA attend des détails sur l’obtention par l’Iran des composants des centrifugeuses de type P1, dont près de 3.000 fonctionnent à l’usine d’enrichissement de Natanz (centre), et sur les recherches concernant le modèle P2.
Ces entretiens s’inscrivent dans le cadre de l’accord conclu le 21 août entre l’AIEA et Téhéran qui a fixé un calendrier par lequel l’Iran s’engage à répondre à une série de questions en suspens sur l’étendue de son programme nucléaire.
Le directeur de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, a demandé récemment à l’Iran de coopérer activement dans ce domaine, faute de quoi il s’exposerait à un « retour de flammes » de la part de la communauté internationale.
Les grandes puissances exigent de l’Iran qu’il suspende son enrichissement d’uranium, comme le demandent deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, menaçant d’imposer un troisième train de sanctions à Téhéran.
Elles ont néanmoins accepté d’attendre un rapport de l’AIEA à la mi-novembre sur la coopération de l’Iran avec l’Agence, et un compte-rendu du représentant de la diplomatie européenne, Javier Solana, sur ses discussions avec l’Iran.