The Associated Press, 18 novembre – Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, en visite à Jérusalem, a vivement critiqué dimanche la façon « horrible », selon lui, dont un quotidien israélien a interprété ses déclarations sur le nucléaire iranien.
Réagissant à la publication de l’interview dans « Haaretz », le ministre des Affaires étrangères a assuré que la position de la France n’avait pas changé.
Au cours d’une conférence de presse tenue en anglais avec son homologue israélienne Tzipi Livni, Kouchner s’est entendu demander si l’article de « Haaretz » reflétait un durcissement de la position de Paris face à Téhéran. Cette position est « très claire » et « n’a pas changé du tout », a expliqué M. Kouchner, réaffirmant que selon Paris, Téhéran avait le droit au nucléaire civil, mais qu’on ne pouvait pas accepter la bombe.
Qualifiant d' »horrible » le titre du quotidien, selon lequel Paris « n’exclut pas une frappe militaire contre l’Iran », M. Kouchner s’est dit « vraiment surpris de découvrir cette position particulièrement virile de la France » dans les colonnes de « Haaretz ».
Les propos rapportés par le journal mettent l’accent sur la nécessité de poursuivre le dialogue, y compris en adoptant de nouvelles sanctions contre l’Iran s’il poursuit des activités nucléaires jugées suspectes et plus compatibles avec un programme militaire que civil.
« J’ai l’intention de continuer avec une grande détermination sur cette voie, qui est la seule façon de trouver une solution négociée, la seule qui nous empêchera d’avoir un jour à affronter le dilemme de ‘une bombe iranienne ou bombarder l’Iran' », y déclare M. Kouchner, cité par « Haaretz ».
Le 7 novembre à Washington, le président français Nicolas Sarkozy avait réaffirmé que « la perspective d’un Iran doté de l’arme nucléaire (était) inacceptable pour la France » et qu’il fallait « convaincre l’Iran de faire le choix de la coopération, du dialogue et de l’ouverture ». Nicolas Sarkozy avait à nouveaux expliqué en octobre dans un entretient à « La Gazette russe », qu’il s’agissait d’éviter d’en arriver à « une alternative catastrophique: la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran ». AP