AFP, Téhéran, 3 décembre – Les banques chinoises d’Etat ont commencé à réduire leur activité avec l’Iran, en refusant notamment d’accepter des lettres de crédit d’hommes d’affaires iraniens, a dit le chef de la chambre de commerce irano-chinoise.
« Les banques d’Etat chinoises ont refusé d’ouvrir des lettres de crédit pour les hommes d’affaires iraniens depuis la semaine dernière », a dit Asadollah Asgaroladi, cité par le quotidien Etemad lundi.
Si cette information se confirme, ce serait le premier signe que la Chine, qui avait mis jusqu’ici en doute l’utilité de sanctions pour contraindre l’Iran à suspendre ses activités nucléaires, s’est jointe aux mesures prises par les grands établissements bancaires occidentaux.
« Les banques (chinoises) n’ont fourni encore aucune explication à ces restrictions », a ajouté M. Asgaroladi.
Selon lui une délégation de la chambre de commerce se trouve actuellement à Pékin « pour des discussions sur les problèmes bancaires entre les deux pays », et la Banque centrale iranienne « discute avec la partie chinoise pour résoudre cette question ».
Les grandes banques occidentales ont restreint leurs activités avec l’Iran dans l’année écoulée, en partie sous la pression du Trésor américain mais aussi à cause de l’accroissement du risque crédit avec ce pays.
La pression sur ces banques pour éviter de faire des affaires avec l’Iran s’est accrue à l’automne avec l’inscription par les Etats-Unis des plus grandes banques iraniennes sur leur liste d’entités finançant le terrorisme.
La Chine a accepté samedi, lors d’une réunion avec les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne d’examiner les éléments d’une nouvelle résolution comportant des sanctions contre l’Iran.