Reuters, Nations Unies, 5 décembre – La France a fait état mercredi d’un « consensus croissant » parmi les grandes puissances dont la Chine et la Russie sur la tenue de discussions sur le programme nucléaire iranien la semaine prochaine à New York, en vue de préparer de nouvelles sanctions contre Téhéran.
L’ambassadeur de France à l’Onu Jean-Maurice Ripert a ajouté que le rapport des services de renseignement américains indiquant que l’Iran avait gelé son programme nucléaire militaire en 2003 n’empêcherait pas l’adoption d’un nouveau train de sanctions car l’Iran n’a toujours pas cessé ses activités d’enrichissement d’uranium comme le réclame le Conseil de sécurité.
En privé cependant, des diplomates ont souligné que le document du National Intelligence Estimate, contredisant les affirmations du président George Bush, avait compliqué la recherche d’un accord sur de nouvelles mesures de rétorsion.
Il apparaît probable que la Chine et la Russie, tenants d’une solution diplomatique à la crise, pourraient résister davantage aux pressions américaine, française et britannique en faveur de nouvelles sanctions.
L’ambassadeur de Chine aux Nations unies a estimé mardi que les « choses avaient changé » sur cette question.
« Il y a de mon point de vue un consensus croissant sur la nécessité de commencer à agir à New York la semaine prochaine, aussi vite que possible », a déclaré Jean-Maurice Ripert.
« Actuellement, ils réduisent leurs divergences sur des questions précises et techniques concernant le genre de pressions et de mesures qui pourraient être adoptées. »
Si les diplomates de l’Onu commencent à débattre la semaine prochaine d’une résolution, il faudra encore du temps pour qu’un texte soit présenté devant le Conseil de sécurité.
Les puissances occidentales devraient s’efforcer de pousser en faveur d’un vote avant janvier, quand la Libye reprendra la présidence tournante du Conseil, actuellement exercée par l’Italie.