AFP, Vienne, 17 janvier – Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, est arrivé jeudi à Vienne au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour s’entretenir avec son directeur général, l’Egyptien Mohammed ElBaradei, du dossier nucléaire iranien.
Dans une brève déclaration à la presse, le chef de la diplomatie allemande a indiqué qu’il voulait s’enquérir auprès du directeur général de l’AIEA de son appréciation quant à la volonté de coopération de l’Iran et cela avant la réunion à Berlin le 22 janvier du groupe « 5 + 1 », les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine) et l’Allemagne. Cette réunion précède un débat au Conseil de sécurité des Nations Unies (Onu) sur d’éventuelles nouvelles sanctions contre Téhéran.
« Il est important de connaître le point de vue de Mohamed ElBaradei après ses entretiens à Téhéran et son appréciation quant à la possibilité de trouver une solution avec l’Iran », a déclaré Frank-Walter Steinmeier.
« Il reste des questions ouvertes auxquelles l’Iran doit répondre s’il veut restaurer un climat de confiance. Nous resterons fermes, car la communauté internationale ne peut pas permettre le développement d’une technologie d’armes nucléaires dans la région », a-t-il ajouté. Selon lui, « ce que disent les services de renseignement américains est évidemment important (d’après les services secrets de Washington, l’Iran avait un programme nucléaire militaire, mais l’a arrêté en 2003), mais ils ont aussi dit que la problème n’avait pas été résolu ».
Le directeur général de l’AIEA a séjourné la semaine passée à Téhéran, où il a rencontré le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et le président Mahmoud Ahmadinejad. A l’issue de cette visite, l’AIEA avait annoncé le 13 janvier s’être mise d’accord avec l’Iran sur un délai de quatre semaines pour régler tous les problèmes en suspens sur son programme nucléaire, notamment quant à un éventuel aspect militaire.
Les pays occidentaux exigent de l’Iran qu’il suspende ses activités d’enrichissement d’uranium pour prouver que son programme nucléaire a des objectifs pacifiques et non militaires.
L’Iran refuse, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, arguant qu’il a le droit légitime de développer le nucléaire civil.
Avant de se rendre au siège de l’AIEA, Frank-Walter Steinmeier s’était entretenu à Vienne avec la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Ursula Plassnik.