Associated Press, Paris, 3 mars – Le ministère des Affaires étrangères estime que l’Iran « n’a pas laissé à la communauté internationale d’autre choix que d’adopter de nouvelles sanctions », après le vote lundi à une écrasante majorité par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une troisième série de sanctions contre Téhéran pour son refus de suspendre son programme d’enrichissement de l’uranium.
« Cette résolution manifeste une nouvelle fois les inquiétudes de la communauté internationale face au programme nucléaire iranien, inquiétudes récemment renforcées par les éléments recueillis par l’AIEA sur des activités pouvant témoigner d’une dimension nucléaire militaire », ajoute le Quai d’Orsay dans un communiqué.
Toutefois, rappelle le ministère, « les sanctions ne sont pas une fin en elles-mêmes ». « La résolution rappelle aussi que les Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie, France) souhaitent une solution négociée, comme les six ministres des Affaires étrangères l’ont souligné dans leur déclaration commune prononcée à l’issue du vote », est-il souligné.
Rappelant « la proposition ambitieuse » faite en juin 2006 à Téhéran, prévoyant des « coopérations dans le domaine du nucléaire civil et dans les domaines économiques et politiques » si l’Iran acceptait de « suspendre ses activités nucléaires sensibles et de négocier », Paris souligne que « cette proposition reste sur la table » et appelle « une nouvelle fois l’Iran à saisir cette opportunité de parvenir à une solution dans l’intérêt de tous ».
La résolution votée par l’ONU introduirait pour la première fois un embargo commercial sur les produits ayant un usage à la fois civil et militaire. Elle a été adoptée par 14 voix contre zéro, l’Indonésie s’abstenant. AP