The Associated Press, 9 mars – Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a déclaré dimanche que Téhéran est prêt à ouvrir des négociations avec l’Union européenne sur son programme nucléaire -si celles-ci débouchent sur des résultats concrets.
Les propos du ministre intervenaient quelques jours après que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait semblé exclure toute négociation avec l’Union européenne, affirmant que cette question ne saurait être traitée que dans le cadre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Nous avons toujours soutenu les négociations qui ont un but », a déclaré M. Mottaki dimanche lors d’une conférence sur le nucléaire iranien, répondant à une question sur la volonté de l’Iran de négocier avec le Haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Javier Solana.
M. Mottaki a cependant précisé que les négociations pourraient porter sur n’importe quel sujet, dont des faits reprochés aux puissances occidentales: « l’expansionnisme, l’invasion et l’occupation ».
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté lundi dernier une troisième série de sanctions contre l’Iran pour son refus de suspendre son programme nucléaire.
Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Chine et la Russie, qui sont très impliqués dans le dossier, ont cependant promis à Téhéran d’améliorer une série de mesures incitatives déjà proposées en 2006 en échange de la suspension du programme nucléaire, mais que l’Iran avait refusé à l’époque.
Revenant sur les nouvelles sanctions adoptées contre l’Iran, M. Mottaki a déclaré dimanche qu’elles n’avaient aucune justification « technique ou légale », et qu’elles discréditaient le Conseil de sécurité.
La résolution du Conseil de sécurité introduit pour la première fois un embargo commercial sur les produits ayant un usage à la fois civil et militaire. Elle autorise également l’inspection de marchandises à destination et en provenance de l’Iran suspectes de contenir des équipements illégaux, et étend la listes des personnes et entreprises dont les avoirs devront être gelés.