M. Heinonen "viendra à Téhéran lundi prochain à la tête d'une délégation technique pour poursuivre les discussions entamées lundi et mardi dernier", a dit une source informée, sous couvert de l'anonymat, à l'agence iranienne.
Cette source a précisé que les premiers entretiens avaient porté sur "la coopération bilatérale, le rapport à venir de l'AIEA (sur l'Iran) en juin et aussi sur la façon de résoudre les différences d'opinion entre l'Iran et l'agence au sujet des prétendues études".
Ces dernières portent notamment, selon l'agence, sur la confection d'ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains.
L'Iran a refusé de discuter de ces études, qualifiées d'"allégations sans fondement", lors des nombreuses discussions avec l'AIEA entre les mois de septembre et de février dernier.
Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a estimé mercredi que le sujet des "études" était clos, alors que le chef de l'AIEA Mohamed ElBaradei a dit espérer des réponses à ce sujet d'ici la fin mai.
L'agence a fait état d'un accord avec l'Iran à ce sujet à la suite de la visite de M. Heinonen à Téhéran les 21 et 22 avril.
Selon l'agence Isna, les prochains entretiens de M. Heinonen se tiendront, comme les précédents, avec des responsables de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique.
L'AIEA doit remettre un rapport sur la coopération de l'Iran avec l'agence dans un délai de trois mois, c'est à dire début juin, après l'adoption le 3 mars de la résolution 1803 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le Conseil de sécurité a déjà adopté quatre résolutions, dont trois assorties de sanctions, sans réussir à contraindre l'Iran à suspendre son programme d'enrichissement d'uranium.