Reuters
Par Maria Golovnina
Moscou Un haut responsable russe a dit hier que le réacteur atomique que Moscou construit pour lIran, pendant longtemps une pierre dachoppement dans les relations américano-russes, devra attendre de nouveaux délais.
Des sources diplomatiques et des spécialiste à Moscou ont indiqué que la reconnaissance croissante par le président Vladimir Poutine des inquiétudes de Washington sur le programme nucléaire iranien ont forcé le Kremlin à des délais jusquà ce que lAIEA détermine si le programme nucléaire de lIran est conforme avec le Traité de non prolifération nucléaire.
Mais le responsable russe, parlant juste quelques jours avant que lorgane de contrôle nucléaire de lONU ne se réunisse à Vienne pour discuter de lIran, a dit que le délai était dune nature technique et quelle navait rien à voir avec les pressions américaines sur la Russie pour faire abandonner le projet de Bouchehr.
« Il ne démarrera pas avant 2006. Malheureusement ce lancement est encore soumis à des délais et les délais sont dûs à des raisons objectives », a dit le responsable de lagence de lénergie atomique russe. « Il y a quelques points techniques à régler. »
En août, Assadollah Sabouri, un haut responsable nucléaire iranien avait dit que la centrale ne démarrerait pas avant octobre 2006, mais une autorité atomique russe avait ensuite rapidement démenti cette déclaration, disant que la centrale fonctionnerait en 2005 comme prévu. La Russie construit une centrale dans le sud de lIran depuis le début des années 1990 malgré de virulentes critiques de Washington, qui dit que Téhéran peut utiliser le savoir faire russe pour faire des armes atomiques ( )
Hier le chancelier allemand Gerhard Schröder, sexprimant après sa récente rencontre avec Poutine, a estimé les activités nucléaires de lIran « extrêmement dangereuses » et affirmé que la Russie aiderait à sassurer que lIran ne se dotera pas darmes nucléaires.