"Nous allons examiner les éléments que l’Iran a communiqués à M. Solana hier soir", a déclaré la porte-parole du ministère Pascale Andréani lors d’un point de presse.
L’ambassadeur d’Iran à Bruxelles Aliesghar Khaji a présenté mardi à M. Solana sans les détailler des propositions pour résoudre "les grandes difficultés mondiales", notamment "l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire".
"Comme en sont convenus les six ministres des Affaires étrangères lors de leur réunion de Londres du 2 mai, nous avons l’intention de remettre aux autorités iraniennes, dans les prochains jours, une nouvelle offre de coopération fondée sur celle que les Six avaient présentée en 2006", et que Téhéran avait rejetée, a expliqué Mme Andréani.
Le 2 mai, les chefs de la diplomatie des six puissances impliquées dans le dossier du nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) se sont mis d’accord pour faire une offre "rafraîchie" à Téhéran, sans qu’on sache quand elle pourrait être transmise à l’Iran.
"L’objectif des négociations que nous appelons de nos voeux est de trouver une solution de long terme qui réponde aux préoccupations de la communauté internationale", a ajouté la porte-parole française.
"Nous appelons une nouvelle fois l’Iran à créer les conditions des négociations en mettant en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité et du Conseil des gouverneurs de l’AIEA", l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
L’Iran, soupçonnée par les grandes puissances de chercher à se doter de l’arme atomique, fait l’objet de quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont trois assorties de sanctions, pour qu’il suspende son enrichissement d’uranium et coopère plus largement avec l’AIEA.