Selon lui, les Etats-Unis pourraient avoir raté une occasion d’ouvrir des discussions avec Téhéran en 2003 et 2004, sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami.
Mais aujourd’hui le pays connaît "une résurgence des positions dures initiales des révolutionnaires islamiques", a-t-il déclaré devant une commission sénatoriale.
"Donc, la question est de savoir si le gouvernement actuel en Iran est de ceux avec lesquels on peut discuter de problèmes importants, et je pense que c’est une question ouverte", a-t-il souligné.
Le sénateur républicain Arlen Specter avait auparavant critiqué le refus de l’administration de George W. Bush de faire des efforts diplomatiques en direction de Téhéran, accusé notamment de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
Le débat a resurgi la semaine dernière lorsque que M. Bush s’en est pris à ceux qui prônent de parler aux extrémistes, des propos interprétés comme une attaque contre le candidat à l’investiture démocrate Barack Obama.
Le même jour, M. Gates a semblé se démarquer de la position du président américain en tenant un discours interprété par la presse comme un appel à combiner pressions et contreparties pour pousser l’Iran à négocier.
Mardi, le secrétaire à la Défense a toutefois précisé que le seul moyen d’obtenir des résultats était d’accroître la pression.
"La clé est de développer une influence via des pressions économiques, diplomatiques ou militaires sur les gouvernants iraniens, afin qu’ils pensent qu’ils doivent discuter avec les Etats-Unis pour être libérés de cette pression", a-t-il affirmé.