L’opération, lancée samedi dans certains quartiers de la capitale Téhéran, fait partie d’une campagne annuelle destinée à faire appliquer le code vestimentaire, qui consiste pour les femmes en une longue robe ample et un voile. Nombre d’entre elles, notamment à Téhéran, se permettent des libertés avec ces injonctions, portant des manteaux courts et colorés près du corps et laissant leur foulard glisser en arrière pour révéler une partie de leur chevelure.
Mais ces dernières années, le gouvernement du président conservateur Mahmoud Ahmadinejad a lancé de façon régulière des initiatives de contrôle, de préférence au début de l’été où les gens sortent plus facilement dans les rues et où les femmes s’habillent plus légèrement.
Quand l’une d’entre elles est prise en faute, les policiers lui affligent un blâme, voire même l’arrêtent si sa tenue est jugée trop indécente. Les hommes qui portent les cheveux longs ou affichent une allure trop occidentale sont également dans la ligne de mire des forces de l’ordre.
La fermeture des magasins apparaît toutefois comme une étape supplémentaire visant à empêcher l’achat de manteaux cintrés et de foulards légers. Selon le quotidien réformiste "Kargozaran", les policiers demandaient aux hommes et aux femmes qu’ils interpellaient où ils achetaient leurs vêtements et se faisaient coiffer, pour pouvoir ensuite faire fermer les commerces.
Selon le porte-parole de la police Mehdi Ahmadi, 32 boutiques de vêtements et salons de coiffure de Téhéran ont été fermés jusqu’à présent. Il a ajouté que 21 véhicules avaient été arrêtés parce que les passagers ne respectaient pas le code vestimentaire. Il n’a mentionné aucune arrestation. La durée de fermeture des commerces restait inconnue.