IranNucléaireConfusion autour de la réponse de Téhéran à l'offre...

Confusion autour de la réponse de Téhéran à l’offre des « Six »

-

La première réaction iranienne est venue samedi du porte-parole du gouvernement, Gholam Hossein Elham, qui a rejeté la nouvelle offre avant même que M. Solana se soit entretenu avec le ministre des affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, et le négociateur pour le dossier nucléaire, Saïd Jalili. "Si les mesures (contenues dans l’offre) stipulent la suspension, il n’est même pas question d’en débattre", a dit ce porte-parole. Le président américain, George Bush, s’est appuyé sur ces propos pour se déclarer "déçu que la direction iranienne ait rejeté immédiatement cette offre généreuse".

Mais, plus tard dans la journée, M. Mottaki faisait savoir que la réponse iranienne dépendrait de l’accueil réservé à une contre-proposition faite par l’Iran quelques semaines plus tôt. Celle-ci ne mentionne pas la suspension de l’enrichissement d’uranium. Et, dimanche 15 juin, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, annonçait que les députés iraniens étudieraient "attentivement" l’offre des "Six", tout en ajoutant que l’Occident ne devait pas s’attendre à ce que "le peuple iranien oublie ses droits".

Javier Solana avait, pour sa part, expliqué que les "Six" demandaient "la suspension durant le temps des négociations", signe qu’une chorégraphie particulière était proposée, avec une simultanéité de la suspension et du début des négociations, ce qui permettrait de surmonter le problème de la précondition rejetée par les Iraniens.

Dimanche soir, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, en visite à Jérusalem, ne semblait plus considérer comme acquise la réponse iranienne. "Nous verrons bien quelle est leur véritable réaction, et non celle qu’ils ont exprimée avant même d’avoir lu" les propositions, a-t-elle commenté. Le département d’Etat américain a souligné, parallèlement, qu’un rejet de l’offre entraînerait de nouvelles sanctions internationales contre l’Iran.

La nouvelle offre (coopération économique, commerciale, dans le nucléaire civil, et discussions sur la sécurité régionale) est la troisième faite à l’Iran depuis le début de la crise provoquée par son programme nucléaire. La première, transmise en août 2005 par les seuls Européens, avait été qualifiée par Téhéran d’"insulte à la nation iranienne".

7,062FansJ'aime
1,196SuiveursSuivre
0AbonnésS'abonner

Dernières nouvelles

L’Iran est confronté à une grave pénurie de médicaments et à un manque de financement gouvernemental

La Commission de santé et de traitement du Majlis (parlement) du régime iranien a récemment publié un rapport soulignant...

Le Sénat approuve des mesures visant le régime iranien

Dans une démarche résolue démontrant l’unité bipartite face aux actions du régime iranien, la Chambre des représentants des États-Unis...

Grossi : L’Iran sera à quelques semaines d’avoir suffisamment d’uranium enrichi pour fabriquer une bombe atomique

Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré que l'Iran n'est qu'à quelques semaines...

Au cours des deux dernières années, 8 millions de personnes se sont ajoutées à la population pauvre de l’Iran

Selon les informations analysées par le journal officiel Etemad concernant les données sur le taux de pauvreté, une augmentation...

Iran : 9 prisonniers exécutés en un jour

Le régime iranien a exécuté cinq prisonniers dans la prison de Kerman et deux prisonniers dans la prison de...

Le régime iranien publie des informations trompeuses sur le taux de chômage

Le journal public Donya-e-Eqtesad a critiqué la « manipulation statistique » utilisée par le régime iranien dans ses rapports...

Doit lire

Les prix des loyers des logements atteignent un niveau record en Iran

Après les affirmations d'Ehsan Khandouzi, ministre de l'Économie du...

Les agriculteurs reprennent leurs manifestations à Ispahan

Les agriculteurs reprennent leurs manifestations à Ispahan et les...

vous pourriez aussi aimer EN RELATION
Recommandé pour vous