Les ministres des huit nations industrialisées – Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie – ont "enjoint avec force" l’Iran à coopérer avec l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Réunis dans l’ancienne capitale impériale de Kyoto (centre-ouest), ils se sont mis d’accord sur une politique de "dialogue et pressions" à l’égard de Téhéran, a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères, Masahiko Komura.
"Nous, le G8, allons appeler l’Iran à coopérer avec la communauté internationale", a dit M. Komura aux journalistes.
Intervenant à la prière du vendredi de Téhéran, l’ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani a dénoncé ce qu’il a appelé le double langage des grandes puissances en affirmant qu’il était voué à l’échec.
"Aujourd’hui au Japon, les membres du groupe G8 ont encore adopté une résolution pour appliquer une politique d’encouragement et de punition. Ce genre de double langage ne vous profite pas et ne profite pas au règlement du problème" nucléaire, a-t-il déclaré dans un discours retransmis en direct par la radio d’Etat.
"Vous êtes trop petits pour utiliser ce genre de langage. L’Iran est un grand pays (avec lequel) il faut seulement utiliser le langage du dialogue et de la négociation", a-t-il ajouté.
L’Iran tient tête au Conseil de sécurité de l’ONU et refuse de renoncer à ses activités d’enrichissement d’uranium que les Occidentaux soupçonnent d’alimenter un programme secret de fabrication de l’arme atomique.
Téhéran affirme que son programme nucléaire est mené à des fins uniquement pacifiques.
Les pays du G8 ont également appelé l’Iran à "agir de façon plus responsable et constructive dans la région, en particulier dans le contexte du processus de paix au Proche-Orient et de la stabilité de l’Irak et de l’Afghanistan", selon la déclaration conjointe adoptée à l’issue de la réunion de Kyoto.