"Nous avons relevé les déclarations de M. Velayati appelant au dialogue et au compromis", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.
"Pour que des négociations s’engagent dans la confiance, il est important que l’Iran suspende ses activités nucléaires sensibles, qui se poursuivent aujourd’hui sans rationalité civile et en violation de quatre résolutions du Conseil de sécurité", a-t-il souligné.
"C’est ce que les ministres des Six ont rappelé dans la lettre qu’ils ont envoyée à leur homologue iranien en accompagnement de notre nouvelle offre", a précisé le porte-parole, ajoutant: "lorsque les négociations commenceront, toutes les propositions pourront être discutées".
Les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) ont fait à Téhéran à la mi-juin une offre de coopération en échange d’une suspension de l’enrichissement d’uranium.
"Nous le réaffirmons constamment: nous privilégions le dialogue pour trouver une solution négociée au dossier nucléaire, qui permette de répondre aux besoins de l’Iran et aux préoccupations de la communauté internationale", a dit le porte-parole français.
Ali Akbar Velayati a plaidé pour un "compromis" entre Téhéran et les autres Etats sur le nucléaire, dans un texte publié mercredi par le quotidien français Libération.
M. Velayati ne fait pas allusion, dans cette tribune, à la suspension des activités nucléaires sensibles, un préalable à toute négociation pour les grandes puissances que l’Iran a toujours refusé.
"La technologie et la maîtrise du nucléaire civil iranien doivent être préservées. Elles constituent un acquis pour les objectifs pacifiques de l’Iran et un héritage de la génération de la révolution", écrit M. Velayati.
"Cet impératif s’exprime dans la participation au Traité de non-prolifération nucléaire auquel l’Iran a adhéré qui lui donne des droits en contrepartie de ses engagements. C’est ainsi qu’un compromis pourrait être trouvé entre les préoccupations communes à l’Iran et les autres Etats", explique-t-il dans ce texte.
Cette annonce intervient alors que l’armée israélienne a effectué début juin des manoeuvres en Méditerranée qui alimentent depuis les spéculations sur une éventuelle attaque contre les installations nucléaires d’Iran.
Toute attaque militaire entraînerait une riposte "féroce" de Téhéran et pèserait sur le prix déjà très élevé du pétrole, a averti mercredi à Madrid le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari.