M. Jalili a fait cette déclaration par téléphone au chef de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, qui avait présenté mi-juin cette offre à l’Iran, selon la télévision.
"La République islamique a préparé et présenté une réponse à la lettre des six pays avec une vue constructive et créative et en mettant l’accent sur les points communs", a déclaré M. Jalili, selon la même source.
"Sur cette base, la réponse de la République islamique à la lettre des ministres des Affaires étrangères des six pays sera remise aujourd’hui", a-t-il ajouté.
Le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU -Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne Russie- et l’Allemagne) ont présenté le 14 juin à l’Iran, par l’intermédiaire de M. Solana, une offre renouvelée de coopération, en échange d’une suspension de son enrichissement d’uranium.
Les pays occidentaux redoutent en effet que le programme nucléaire de l’Iran ne cache un volet militaire, ce que Téhéran a toujours démenti.
M. Jalili n’a pas donné davantage de précisions sur le contenu de la réponse iranienne et n’a pas révélé s’il s’agissait d’un simple "oui" ou "non" ou si elle contenait quelque chose de plus vague.
Il a aussi indiqué que les deux parties étaient convenues de nouveaux pourparlers d’ici la fin du mois actuel de Tir, qui selon le calendrier iranien se termine dans deux semaines, sans donner plus de précisions.
Dans leur offre, les grandes puissances "reconnaissent le droit de l’Iran à développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques" et proposent d’aider ce pays à se doter des technologies "les plus modernes" dans ce domaine et de garantir son approvisionnement en combustible nucléaire.
Mais cette offre rappelle aussi que l’Iran doit se plier aux quatre résolutions du Conseil de sécurité -dont trois assorties de sanctions- exigeant la suspension de l’enrichissement et une plus grande coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Celle-ci s’est récemment alarmée du refus iranien de l’éclairer sur des aspects potentiellement militaires de son programme nucléaire.
L’Iran a considéré jusqu’à présent la suspension de l’enrichissement d’uranium comme une "ligne rouge" qu’il ne peut franchir, alors que les grandes puissances en font la condition expresse de toute discussion sur leur offre de coopération.
Cependant, de récentes déclarations de responsables iraniens ont été récemment interprétées comme un adoucissement de la position de Téhéran sur le dossier nucléaire.