"Dialogue, oui, mais il faut une réponse sur l’enrichissement d’uranium, son arrêt", a déclaré M. Kouchner à des journalistes, six jours après que l’Iran eut envoyé sa réponse aux Européens à une offre de coopération.
L’Iran a remis vendredi dernier au diplomate en chef de l’UE Javier Solana une réponse –qui n’a pas été rendue publique– à des propositions destinées à l’inciter à suspendre ses activités nucléaires les plus sensibles.
"Les points précis qui nous intéressaient sur le problème bien délicat de l’éventualité de démarches destinées à se doter d’une arme nucléaire n’ont pas été abordées dans la réponse" de Téhéran, a dit M. Kouchner.
"Pour le reste, une offre de dialogue, ou de poursuite du dialogue, nous est faite", a-t-il ajouté. "Nous sommes contents du second point, nous ne sommes pas contents du premier".
"Je pense, et il faut accepter évidemment l’opinion des cinq autres, nous n’en sommes pas là, je pense que nous accepterons cette main tendue mais que nous serons extrêmement précis sur la poursuite des obligations de remplir les conditions" fixées à l’Iran par la communauté internationale.
La France fait partie du groupe des six puissances engagées dans la recherche d’un accord avec l’Iran, avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.