"Nous avons annoncé que ceux qui étaient intéressés (par le projet) devaient se faire connaître. Nous n’insisterons pas auprès de ceux qui ne sont pas intéressés", a déclaré à la presse le ministre iranien du Pétrole Gholam Hossein Nozari, en marge du lancement du chantier d’une raffinerie.
"Nous pouvons mener (le projet) nous-mêmes", a-t-il ajouté, cité par l’agence Shana, rattachée au ministère du Pétrole.
Total négocie depuis des années avec l’Iran pour l’exploitation de réserves de gaz (bloc 11) à South Pars, et prévoit également de créer une installation produisant du gaz naturel liquéfié (GNL) pour l’exportation.
Le ministre iranien répondait à une question sur les déclarations de M. de Margerie, selon lesquelles il était trop risqué politiquement d’investir actuellement en Iran.
"Aujourd’hui nous prendrions beaucoup trop de risques politiques à investir en Iran, car les gens diraient: +Total est prêt à n’importe quoi pour faire de l’argent+", a déclaré au Financial Times le dirigeant de la compagnie française.
Les responsables iraniens de l’énergie ont répété à plusieurs reprises qu’ils mèneraient à bien le bloc 11 à South Pars avec d’autres compagnies étrangères ou des entreprises iraniennes, même s’ils devaient abandonner pour cela l’idée de produire du GNL.
Aucune démarche n’a été entreprise en ce sens pour l’instant.
South Pars, considéré comme le plus grand gisement de gaz au monde, est partagé entre l’Iran et le Qatar, mais l’exploitation côté iranien est très en retard par rapport à celle menée par l’émirat.
Les gouvernements occidentaux ont fait pression sur des entreprises pour qu’elles coupent leurs liens avec l’Iran en raison du programme nucléaire controversé mené par Téhéran, qui a procédé jeudi à de nouveaux essais de missiles.