IranIran (actualité)L'Iran procède à de nouveaux tests de missiles

L’Iran procède à de nouveaux tests de missiles

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Les Gardiens de la révolution, corps d’armée placé sous l’autorité du guide de la Révolution Ali Khamenei, ont testé dans la nuit plusieurs types de vecteurs, dont certains à longue portée, selon la radio et la télévision publique.

Alors que la Maison blanche n’avait pas confirmé la seconde série d’essais, un membre des services de renseignement américains a assuré qu’elle avait bien été menée mais l’a qualifiée de "très petite" et précisé que les Etats-Unis cherchaient toujours à obtenir davantage d’informations.

Le tir expérimental de neuf missiles balistiques, la veille, avait déjà donné lieu à un concert de protestations, dominé par la voix des Etats-Unis, qui soupçonnent Téhéran de chercher à acquérir le feu nucléaire sous le couvert d’un programme civil.

Washington n’exclut pas l’hypothèse d’un recours à la force pour mettre un terme à ce programme en cas d’échec sur le front diplomatique et les forces israéliennes ont donné un peu plus de corps à cette hypothèse en procédant le mois dernier à de vastes manoeuvres aériennes en Méditerranée.

L’Etat juif, qui a bombardé le réacteur irakien d’Osirak en 1981, s’est juré de faire obstacle aux ambitions nucléaires de l’Iran.

"Nous avertissons nos ennemis qui comptent nous menacer par des exercices militaires et de vaines opérations psychologiques que nos doigts seront toujours sur la détente et que nos missiles seront toujours prêts à être tirés", a averti mercredi un commandant des Gardiens de la révolution, cité par la télévision publique.

En cas d’agression, avait déclaré la veille Ali Shirazi, représentant du guide de la Révolution auprès des Gardiens, les représailles iraniennes viseraient en premier lieu Tel-Aviv, ainsi que des cibles navales américaines dans le Golfe et des intérêts américains dans le monde entier.

"Nous affirmons à l’Iran que nous défendrons les intérêts américains et ceux de nos alliés", a rétorqué jeudi la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, en visite en Géorgie. "Nous prenons très, très au sérieux notre devoir d’aider nos alliés à se défendre et personne ne devrait avoir le moindre doute à ce sujet", a-t-elle souligné.

Evoquant le bouclier antimissile que Washington entend déployer en Europe orientale, la secrétaire d’Etat a assuré qu’il empêcherait l’Iran de se montrer "menaçant, belliqueux et de dire des choses terribles parce ses missiles ne fonctionneront pas".

"SA VÉRITABLE FORCE EST AILLEURS"

S’il est relativement avancé, le programme balistique iranien pêche encore en ce qui concerne les systèmes de guidage, estime Paul Beaver, expert américain en armement. "Ils n’en sont pas encore au point de menacer Israël ou des bases américaines", dit-il.

L’Iran pourrait très bien faire usage de ses missiles en cas d’agression, "mais sa véritable force est ailleurs", confirme Pieter Wezeman, chercheur à l’Institut de recherches pour la paix de Stockholm.

Outre les représailles militaires, Téhéran a menacé de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel transite une bonne part des exportations de pétrole de la région, et les tirs de missiles de mercredi ont fait frémir les marchés pétroliers.

Sans s’émouvoir outre mesure, la Chine a lancé un appel à la retenue et s’est félicitée de la perspective de nouvelles discussions autour de l’offre formulée en juin par les membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu et l’Allemagne pour amener Téhéran à renoncer à son programme d’enrichissement d’uranium.

Au nom des "Six", Javier Solana, haut représentant européen pour la politique étrangère et de sécurité commune, doit rencontrer prochainement ses interlocuteurs iraniens, mais aucune date n’a encore été fixée.

Bruits de bottes et sanctions internationales infligées à Téhéran affectent également le monde des affaires.

"Aujourd’hui, nous prendrions un risque politique trop important à investir en Iran car on dirait: ‘Total ferait n’importe quoi pour gagner de l’argent’", déclare Christophe de Margerie, P-DG de Total, dans un entretien accordé au Financial Times.

Le groupe français poursuit cependant ses discussions avec Téhéran pour développer le projet de South Pars, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.

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