Après la rencontre du 19 juillet, entre Javier Solana, le chef de la diplomatie européenne qui discute au nom des Occidentaux, et le négociateur nucléaire iranien, Saeed Jalili, les Occidentaux s’étaient déclarés déçus. Ils avaient fixé un délai de deux semaines, pour que l’Iran réponde à leur offre de coopération économique et technologique, en échange d’un arrêt de ses activités nucléaires sensibles.
Depuis, les Iraniens, qui s’exposent à de nouvelles sanctions en cas de réponse négative de leur part, ont répété qu’ils sont disposés à négocier, mais « sans préconditions », c’est-à-dire sans suspendre l’enrichissement d’uranium. Or, c’est le préalable pour que les 5 + 1 (les cinq représentants au Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la Chine, ainsi que l’Allemagne) entament des négociations avec Téhéran.
Le choix de la « confrontation »
Malgré cette fermeté apparente, les Occidentaux veulent encore croire que les Iraniens pourraient accepter leur dernière offre de sortie de crise (« un gel contre gel »). Dans un premier temps, Téhéran accepterait de maintenir à son niveau actuel l’enrichissement d’uranium ; de leur côté, les Occidentaux renonceraient à durcir les sanctions contre l’Iran. Mais pour Téhéran, accepter, ce serait entrer dans la logique des négociations fixée par les Occidentaux.
Ces derniers jours, Washington, Paris et Londres ont rappelé qu’ils ne pouvaient attendre indéfiniment une réponse iranienne. Entre « la coopération et la confrontation », Téhéran, pour l’instant, semble avoir choisi la seconde option. Ce dossier sera également au centre de la visite de deux jours qu’entame aujourd’hui à Téhéran le président syrien Bachar al-Assad. Lors de la récente venue en France du numéro un syrien, Nicolas Sarkozy lui avait demandé d’intercéder auprès de ses alliés iraniens pour qu’une issue pacifique soit trouvée à la crise nucléaire.