La télévision publique iranienne a diffusé dimanche des images de Mahmoud Ahmadinejad déclarant : "Il n’y a pas d’autre moyen que les pourparlers et l’obéissance à la loi."
Selon lui, l’Iran est "sérieux dans les pourparlers sur le nucléaire" et espère que "l’autre partie" le sera aussi.
Une date-butoir, expirant ce week-end, a été donnée à Téhéran pour répondre à une proposition du groupe des Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne), en échange d’une suspension de ses activités d’enrichissement d’uranium.
Mahmoud Ahmadinejad a affirmé samedi que son pays ne renoncerait pas à ses "droits nucléaires" et que toute participation aux pourparlers serait "destinée à renforcer" ces droits.
"Au cas où il ne l’aurait pas remarqué, nous essayons de parler avec eux", a rétorqué la responsable de la presse à la Maison Blanche, Dana Perino. "La porte est ouverte, ils doivent juste la franchir en suspendant leur enrichissement d’uranium."
Le président syrien Bachar el-Assad est arrivé samedi en Iran pour une visite de deux jours, au cours de laquelle il a rencontré le président iranien. Avant de rentrer à Damas, il a affirmé dimanche à des journalistes qu’il n’était porteur d’aucun message.
Le président français Nicolas Sarkozy lui avait demandé lors de sa venue à Paris à le mois dernier de persuader Téhéran de donner des preuves de bonne volonté. "Je ne fais pas de médiation et je ne suis porteur d’aucun message d’aucun pays occidental.
Les médias ont exagéré les objectifs de cette visite", a déclaré Bachar el-Assad. Il a toutefois ajouté avoir discuté du programme nucléaire iranien pendant ses entretiens.
"La Syrie a un rôle dans la consolidation du dialogue entre Téhéran et l’Occident, sans que cela affecte le droit de l’Iran à développer son programme nucléaire", a-t-il estimé. Le président a aussi rencontré le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.