AFP, 17 mars 2009 – Le Premier ministre britannique Gordon Brown a appelé mardi l’Iran à saisir la main tendue par le président américain Barack Obama et à coopérer avec la communauté internationale pour son programme nucléaire, sous peine de sanctions renforcées.
Lors d’une conférence internationale réunissant à Londres des scientifiques et des diplomates, M. Brown a estimé que la menace représentée par l’Iran en terme de prolifération nucléaire avait atteint un niveau "critique" et demandé à Téhéran de renoncer à son programme d’enrichissement d’uranium.
"L’Iran est donc confronté à un choix clair, continuer dans cette voie et courir le risque de sanctions nouvelles et renforcées, ou se tourner vers un programme d’énergie nucléaire civile supervisé par l’ONU qui apportera les plus grands bénéfices à ses citoyens", a déclaré M. Brown.
"J’espère que l’Iran fera le bon choix et profitera de la volonté de la communauté internationale de négocier, et notamment de l’offre de coopération du président Obama, plutôt que de faire face à de nouvelles sanctions et à une instabilité régionale", a-t-il ajouté.
M. Obama avait émis l’espoir en février de créer "dans les prochains mois" des "ouvertures" entre les Etats-Unis et l’Iran qui permettraient de "s’asseoir à une table, face à face".
"Je demande donc à l’Iran, une nouvelle fois, de travailler avec nous et non contre nous. Cette possibilité reste sur la table, c’est à eux de choisir", a insisté M. Brown.
Le chef du gouvernement britannique a reconnu le "droit absolu" de l’Iran à disposer de l’énergie nucléaire civile, et estimé qu’il était du devoir de la communauté internationale de l’aider à atteindre cet objectif.
"Nous devons créer un nouveau système international pour aider les Etats non-nucléaires à acquérir les nouvelles sources d’énergie dont ils ont besoin", a-t-il dit. "Parce que – que nous le voulions ou non – nous ne répondrons pas aux défis du réchauffement climatique sans un recours bien plus large à l’énergie nucléaire civile."
Les Occidentaux accusent l’Iran de vouloir acquérir en cachette l’arme atomique, ce que dément Téhéran en assurant que son programme nucléaire est à visée uniquement civile.