AFP, Berlin, 17 février – Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a refusé de fixer à la mi-mars l’échéance pour les négociations sur le nucléaire menées avec Berlin, Londres et Paris, préférant ne pas retenir de date précise, dans une interview à la presse allemande de jeudi.
Le gouvernement iranien ne s’attend pas à ce que ces négociations débouchent sur un « résultat définitif » d’ici à la mi-mars, a-t-il dit au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung paru jeudi.
L’Iran continuera de négocier « si nous avons le sentiment que les discussions ont été positives », a-t-il ajouté, à l’occasion d’un déplacement à Berlin où il a inauguré la nouvelle ambassade d’Iran.
L’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France négocient avec l’Iran depuis des semaines pour persuader Téhéran de démanteler, en échange de contreparties technologiques, commerciales et politiques, un programme d’enrichissement d’uranium jugé dangereux par l’UE et par Washington.
Les quatre pays sont récemment convenus qu’un nouveau round de négociations, au niveau des experts, se tiendrait à la mi-mars avant qu’un « comité de pilotage » de plus haut niveau ne se réunisse fin mars pour faire le point.
M. Kharazi a affirmé que « l’Iran ne cherchait pas à se procurer des armes nucléaires », dans une autre interview parue dans la Sueddeutsche Zeitung. « Nous avons toujours négocié de manière transparente et avons toujours tenu nos promesses, a ajouté M. Kharazi, excluant que l’Iran renonce dans l’absolu à l’enrichissement d’uranium.
La République islamique a accepté en novembre dernier de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium mais seulement de manière temporaire car elle estime avoir le droit de poursuivre un programme nucléaire civil.
L’uranium enrichi peut servir aussi bien à fabriquer une bombe atomique qu’à faire marcher une centrale nucléaire civile.
Nucléaire: Kharazi contre l’échéance de la mi-mars pour les négociations
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