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Un nouveau site d’enrichissement d’uranium en Iran révélé par un opposant en exil

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Reuters, Paris, 24 mars – Un exilé iranien a accusé Téhéran jeudi de purifier de l’uranium en secret pour un usage militaire dans une installation construite récemment en sous-sol dans un complexe militaire nommé Parchine. « L’Iran a terminé une installation en sous-sol dans un tunnel qui s’adonne actuellement à l’enrichissement au laser », a déclaré Alireza Jafarzadeh, un Iranien en exil qui a donné des informations exactes par le passé sur des sites atomiques cachés en Iran.

« Ce site en sous-sol est camouflé et construit dans le secteur de Parchine qui s’occupe d’industrie chimique », a-t-il dit à Reuters au téléphone depuis Washington, citant des « sources bien placées au sein du régime iranien ».

Il n’y avait pas de responsables iraniens de disponible pour faire un commentaire, et Téhéran a démenti à plusieurs reprises avoir des activités nucléaires à Parchine.

Jafarzadeh a affirmé que les travaux d’enrichissement étaient liés au « programme secret nucléaire de l’Iran ». L’enrichissement est un procédé pour purifier l’uranium à des fins de combustibles pour des centrales nucléaires ou des armes. L’Iran dit ne plus travailler sur l’enrichissement au laser, une méthode de purification de l’uranium de technologie avancée mais inefficace.

L’Iran a dit avoir construit un complexe dans un tunnel sous un site de conversion d’uranium à Ispahan pour entreposer des équipements à protéger en case d’attaque américaine ou israélienne.

Jafarzadeh, ancien porte-parole du groupe iranien en exil, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), avait révélé en août 2002 des informations sur deux sites cachés en Iran – un site d’enrichissement d’uranium en sous-sol à Natanz et un site de production d’eau lourde à Arak.

L’Iran avait par la suite déclaré les deux sites à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’AIEA a refusé tout commentaire sur les accusations de Jafarzadeh, bien que le porte-parole Mark Gwozdecky ait dit que l’agence « suivait toute piste crédible ».

Un accès bloqué

L’Iran a rechigné à permettre aux inspecteurs de l’AIEA d’entrer à Parchine qui se trouve à 30 km au sud-est de Téhéran. Au début de l’année, l’Iran a permis des inspections limitées du site mais a refusé de les laisser revenir quand l’agence a demandé un suivi des inspections.

L’Iran n’est tenu pas aucune obligation légale de permettre les inspections sur des sites comme Parchine qui ne sont pas officiellement liés au programme nucléaire de Téhéran ou dont le lien n’a pas été établi.

Washington qui accuse l’Iran de développer des armes nucléaires sous couvert d’un programme d’énergie atomique, pense que Téhéran a mené des tests et des expériences liées à la fabrication d’une bombe atomique à Parchine.

Jafarzadeh a affirmé que le site d’enrichissement souterrain se trouve dans une section de Parchine connue sous le nom de Plan 1.

L’Iran nie vouloir des armes et insiste sur le fait que ses ambitions nucléaires sont limitées à la production pacifique d’électricité. L’AIEA n’a trouvé aucune preuve que l’Iran aient un programme militaire, mais les inspecteurs de l’agence disent ne pas avoir été convaincus que l’Iran ait déclaré l’ensemble de ses installations nucléaires.

Jafarzadeh a fait ses dernières allégations un jour après que l’Iran ait accepté de poursuivre ses pourparlers avec la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne qui tentent de persuader Téhéran d’abandonner son programme d’enrichissement en échange de concessions économiques et politiques.

Mais il a démenti avoir choisi ce moment et a affirmé qu’il s’agissait d’une coïncidence. « Cette information vient d’arriver. Je l’ai reçue hier. Elle est toute fraîche, ce n’est pas quelques chose qui date de plusieurs semaines. »

L’Iran refuse de vouloir mettre un terme à son programme d’enrichissement mais a décidé de ne pas se retirer des négociations et de continuer à suspendre son programme d’enrichissement d’uranium, comme une mesure contribuant à établir la confiance.

Les Etats-Unis qui ont mis le CNRI sur la liste du terrorisme, et fermé ses bureaux à Washington. Jafarzadeh est désormais à la tête du cabinet d’experts « Strategic Policy Consulting Inc ».

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