AFP: Hong Kong a assuré mercredi « s’efforcer » de modifier sa législation pour la mettre en conformité avec les sanctions américaines contre l’Iran, après que vingt entreprises de transport maritime du territoire ont été accusées de participer aux programmes d’armement de Téhéran.
La semaine dernière, le département du Trésor a rendu publique la liste de 20 entreprises de transport maritime de Hong Kong dont les éventuels actifs aux Etats-Unis seront gelés. Les ressortissants américains ont interdiction de commercer avec elles.
Selon Washington, toutes ces entreprises participent aux programmes d’armement en missiles de Téhéran. Ce sont « des filiales d’Islamic Republic of Iran Shipping Lines (Irisl) », l’armateur de l’Etat iranien, a dénoncé le département du Trésor.
Hong Kong, ancienne colonie britannique retournée à la Chine en 1997 et qui bénéficie d’un statut semi-autonome, attend l’autorisation définitive de Pekin pour procéder à des changements. La Chine a dit qu’elle soutenait les décisions prises en juin par le Conseil de sécurité de l’Onu contre l’Iran.
Pour le moment, Hong Kong ne peut pas saisir les actifs des sociétés liées à l’Irisl sans obtenir une décision de justice.
« Nous préparons la législation nécessaire (…) pour pouvoir appliquer les nouvelles sanctions contre l’Iran », a indiqué mercredi un porte-parole du gouvernement de Hong Kong, ajoutant qu’il « s’efforçait de terminer le travail aussi vite que possible ».
« Le processus devrait être très rapide » et « ne pas poser de problème étant donné que la Chine est un membre du Conseil de sécurité », a déclaré à l’AFP James To, membre du panel de sécurité du Legislative Council, la législature du territoire.
Hong Kong attire les firmes aux pratiques parfois douteuses en raison de la facilité à enregistrer ses activités dans ce territoire, qui est aussi une importante plateforme portuaire.
Le Conseil de sécurité a condamné par six résolutions le programme nucléaire iranien, dont une partie de la communauté internationale craint qu’il ne dissimule des visées militaires en dépit des dénégations de Téhéran.
Ces sanctions, dont quatre sont économiques et politiques, ont été renforcées en juin par d’autres punitions, beaucoup plus sévères, adoptées par les Occidentaux pour tenter de convaincre l’Iran à modifier son attitude.