La Tribune de Genève, 19 janvier – La Suisse a décidé mercredi d’élargir ses sanctions contre l’Iran avec des restrictions sur le financement du pétrole et du gaz, s’alignant sur les mesures supplémentaires prises par les Etats-Unis et l’Union européenne, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
La Suisse a décidé mercredi d’élargir ses sanctions contre l’Iran avec des restrictions sur le financement du pétrole et du gaz, s’alignant sur les mesures supplémentaires prises par les Etats-Unis et l’Union européenne, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
La Suisse avait déjà adapté ses sanctions contre Téhéran deux mois après le nouveau train de mesures adopté par le Conseil de sécurité en juin.
Le gouvernement a décidé mercredi de suivre ses partenaires commerciaux qui ont depuis ajouté des mesures supplémentaires, a-t-il expliqué, précisant que ces modifications entreraient en vigueur le 20 janvier.
Les nouvelles mesures de Berne concernent notamment « l’interdiction de livraison et d’acquisition » de « technologies et logiciels présentant des risques du point de vue de la prolifération », l’interdiction d’exporter tous les biens d’équipement militaires ainsi que « tous les biens pouvant être utilisés à des fins de répression interne ».
« Des restrictions à l’exportation ainsi que des interdictions de financement sont également édictées pour certains biens utilisés par l’industrie iranienne du pétrole et du gaz », ajoute le ministère.
Ces mesures s’inscrivent dans la lignée des sanctions supplémentaires décidées par les Etats-Unis, l’UE ou encore des pays comme le Japon, l’Australie et le Canada.
Elles doivent en particulier permettre d’éviter que la Suisse puisse être « utilisée comme site de contournement (des sanctions européennes, ndlr) pour le commerce des biens et des services, puisque la situation juridique y est moins stricte à cet égard ».
« La décision prise ce jour par le Conseil fédéral empêche cet abus et améliore parallèlement la sécurité juridique pour les entreprises suisses actives à l’international », assure encore le ministère.
Le Conseil de sécurité a condamné par six résolutions le programme nucléaire iranien, dont une partie de la communauté internationale craint qu’il ne dissimule des visées militaires en dépit des dénégations de Téhéran.