AFP: Les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé mardi leur volonté de mieux mettre en oeuvre le régime de sanctions contre l’Iran et réitéré leur inquiétude vis-à-vis de son programme nucléaire.
Le Comité des sanctions sur l’Iran du Conseil « doit être prêt à agir rapidement pour (…) prendre des mesures supplémentaires (…) afin de renforcer la mise en oeuvre des sanctions », a affirmé lors d’une réunion sur l’Iran l’ambassadrice américaine adjointe à l’ONU, Rosemary DiCarlo.
« Notre but reste d’empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires. Nous demeurons engagés à travailler étroitement avec nos partenaires au sein du Conseil et avec la communauté internationale dans ce but ».
« Les violations (de l’Iran) se multiplient », a jugé pour sa part Martin Briens, ambassadeur adjoint de la France à l’ONU.
« L’efficacité des mesures pourrait être améliorée » en informant mieux les pays sur les sanctions déjà prises et leur application, a jugé de son côté l’ambassadeur allemand à l’ONU Peter Wittig. « Nous demeurons engagés à trouver une solution pacifique durable au programme nucléaire iranien. Nous appelons l’Iran a reconsidérer son attitude intransigeante pour revenir à la table des négociations de bonne foi ».
Son homologue russe, Vitali Tchourkine, a affirmé que « la Russie met en oeuvre tous les éléments du régime de sanctions ». « Nous pensons que les membres de la communauté internationale devraient mettre en oeuvre strictement les résolutions du Conseil de sécurité dans ce domaine », a-t-il dit.
Les grandes puissances soupçonnent l’Iran, malgré ses dénégations, de chercher à se doter de la bombe atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil.
L’Iran est visé par une série de six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont quatre assorties de sanctions économiques et politiques dont un embargo sur les armes.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont adopté leurs propres sanctions.
Mais ces dernières années, un nombre croissant de saisies d’armes ou d’explosifs impliquant l’Iran ont été portées à la connaissance du Comité des sanctions.