MADRID, 26 mai 2011 (AFP) – La police espagnole a annoncé jeudi avoir empêché la vente de neuf hélicoptères de combat à l’Iran, en violation des sanctions de l’ONU et des normes européennes, dans le cadre d’une opération qui a permis l’arrestation de huit personnes, cinq Espagnols et trois Iraniens.
Neuf hélicoptères de combat de type Bell 212, adaptés au transport de soldats et de « matériel de guerre », ont été saisis, six dans un hangar à Sabadell près de Barcelone (nord-est) et trois dans un hangar à Navas del Rey près de Madrid, selon un communiqué de la police.
La vente de ces hélicoptères à l’Iran est interdite, en vertu d’un train de sanctions de l’ONU adopté le 9 juin 2010. Leur exportation doit aussi être conforme aux normes européennes, selon la police espagnole.
« Cinq hommes d’affaires espagnols » et « trois acheteurs iraniens » ont été arrêtés au cours de cette opération, a précisé la police.
« Un groupe d’Espagnols avaient acheté du matériel, dans ce cas des hélicoptères, en Israël, et ils essayaient de les vendre à d’autres pays où l’on ne peut pas exporter d’armement », a déclaré jeudi en conférence de presse le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba.
« Il s’agit d’une opération importante, sur laquelle on travaillait depuis longtemps », a-t-il ajouté.
Ces hommes d’affaires avaient également prévu la vente de « pièces de rechange d’aéronefs de combat au Venezuela », selon le communiqué de la police.
La valeur total des hélicoptères et du matériel saisi s’élève à quelque 100 millions d’euros.
La police a mené cette opération après avoir appris l’arrivée en Espagne des acheteurs iraniens, qui devaient mettre au point avec les hommes d’affaires espagnols les derniers détails de l’opération.