AFP: Les propositions russes peuvent constituer une « base pour commencer les négociations » nucléaires, a estimé mardi le chef des négociateurs nucléaires iraniens Saïd Jalili après une rencontre à Téhéran avec son homologue russe Nikolaï Patrouchev, selon le site de la télévision d’Etat.
« Les propositions de nos amis russes peuvent être une base pour commencer les discussions pour la coopération régionale et internationale en particulier à propos des activités nucléaires pacifiques », a déclaré M. Jalili.
« Le dialogue pour la coopération peut constituer une très bonne stratégie (…) l’Iran et le groupe des Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU : Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) peuvent créer une base de coopération à travers une telle stratégie », a-t-il ajouté.
« Nous avons eu de très bonnes négociations », a déclaré de son côté le secrétaire du Conseil russe de sécurité, Nikolaï Patrouchev, en précisant que les négociations avaient notamment porté « sur le dossier nucléaire iranien et la nécessité d’une interaction avec le groupe 5+1 et l’Agence internationale de l’énergie atomique » (AIEA).
Arrivé lundi à Téhéran, M. Patrouchev a mené deux séries de négociations avec M. Jalili. Il a également rencontré le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi et doit être reçu mardi après-midi par le président Mahmoud Ahmadinejad.
Moscou cherche à relancer les négociations nucléaires entre l’Iran et les grandes puissances du groupe 5+1. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a évoqué à la mi-juillet l’idée de relancer ces négociations en adoptant une approche « pas à pas » pour résoudre le dossier nucléaire.
L’idée est que chaque partie fasse un pas positif en réponse à un pas positif de l’autre en commençant par les points les plus faciles à résoudre. Les grandes puissances devraient, selon cette idée, répondre à un pas positif de l’Iran en allégeant les sanctions économiques internationales contre Téhéran.
M. Salehi doit se rendre mardi soir à Moscou à l’invitation de son homologue russe Sergueï Lavrov pour poursuivre les discussions sur le nucléaire, selon la télévision d’Etat.
L’Iran est sous le coup de six résolutions des Nations unies, dont quatre assorties de sanctions, condamnant son programme nucléaire que les grandes puissances et l’AIEA soupçonnent d’avoir un objectif militaire malgré les dénégations répétées de Téhéran.
Le président Ahmadinejad a de nouveau nié dimanche que l’Iran cherchait à se doter de l’arme atomique.
« Les armes nucléaires appartiennent au siècle dernier. Si un pays essayait de fabriquer une bombe atomique, il gaspillerait son temps et ses ressources », a dit M. Ahmadinejad à la chaîne Russia Today.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont renforcé en 2010 les sanctions de l’ONU adoptant des sanctions économiques unilatérales, notamment contre le système bancaire et énergétique de l’Iran.