WASHINGTON, 16 avr 2012 (AFP) – Les Etats-Unis ont rejeté lundi une demande de l’Iran d’alléger les sanctions qui pèsent à son encontre, Washington soulignant que Téhéran devait d’abord prendre des « mesures concrètes » pour répondre aux inquiétudes sur son programme nucléaire controversé.
L’Iran a appelé lundi les Occidentaux à envisager la levée des sanctions s’ils veulent parvenir à résoudre la crise, après avoir renoué le dialogue avec les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, plus l’Allemagne) lors de discussions samedi à Istanbul.
« Personne ne parle d’annuler ou d’alléger les sanctions », a déclaré un porte-parole du département d’Etat américain, Mark Toner.
« Nous voulons voir l’Iran venir avec des propositions concrètes et si cela arrive, nous étudierons comment réagir en retour », a-t-il ajouté, faisant écho à des propos similaires de la responsable de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
« C’est aux Iraniens qu’il incombe de prouver leur sérieux et nous allons maintenir les sanctions en place et la pression sur l’Iran », a renchéri un peu plus tard la secrétaire d’Etat Hillary Clinton devant la presse, lors d’une visite à Brasilia.
« Je crois dans le +donnant-donnant+ », a ajouté Mme Clinton, précisant que l’Iran devait fournir des « preuves » de sa bonne volonté, et qu’ensuite les Etats-Unis réagiraient « en conséquence ».
L’Iran a conclu samedi à Istanbul, avec le groupe 5+1, un accord aux termes duquel les parties ont décidé de se retrouver le 23 mai à Bagdad pour fixer un cadre de négociations sur le nucléaire iranien.
L’enrichissement d’uranium mené par l’Iran inquiète la communauté internationale, en particulier Israël, qui soupçonne l’Iran –son ennemi juré– de vouloir fabriquer l’arme atomique, accusation rejetée par Téhéran.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a critiqué les résultats de la rencontre d’Istanbul, estimant que l’Iran avait « décroché une prime », selon son Bureau.
Le porte-parole du département d’Etat a rejeté cette interprétation des faits, soulignant: « Nous avons actuellement les plus fortes sanctions de l’Histoire contre l’Iran, et elles vont s’intensifier ».