AFP, 22 aout – Le chef de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) a déclaré mercredi qu’il ne nourrissait pas de grands espoirs quant aux résultats de la réunion de vendredi avec l’Iran sur son programme nucléaire.
« Je ne peux pas dire pour le moment que je suis optimiste sur le résultat de la prochaine réunion », a déclaré à l’AFP Yukiya Amano, chef de l’AIEA, durant une visite à Helsinki.
Les entretiens de vendredi visent à résoudre des questions importantes liées au programme nucléaire iranien et à parvenir à « une approche structurée » sur un accord clarifiant les accusations dont l’Iran est l’objet au sujet de recherches présumées sur la fabrication d’armes nucléaires.
« (Nous) avons déployé un maximum d’efforts dans un esprit constructif pour travailler à la conclusion d’un accord entre l’Iran et l’AIEA mais nous ne sommes pas encore parvenus à un accord », a-t-il précisé aux journalistes.
« Il n’y a pas de signe que cette situation changera dans un proche avenir » a-t-il ajouté, soulignant que « le niveau de coopération de l’Iran est insuffisant ».
L’inspecteur en chef de l’AIEA Herman Nackaerts et le directeur général adjoint de l’agence Rafael Grossi doivent participer aux entretiens qui se tiendront à la mission iranienne auprès de l’AIEA à Vienne.
En juin, l’AIEA et l’Iran ne sont pas parvenus à un accord garantissant un meilleur accès des inspecteurs au programme nucléaire iranien.
Téhéran soutient toujours que son programme nucléaire a des fins exclusivement civiles.
M. Amano a indiqué que des images satellitaires du site militaire iranien de Parchin laissaient penser que Téhéran tentait de bloquer le contrôle du site.
« Tant que nous n’avons pas accès au site, nous ne pouvons rien dire de sûr mais les images satellitaires nous font penser que l’Iran déplace des terrains, détruit des batiments, utilise de l’eau, enlève des clôtures, modifie le paysage, etc », a-t-il souligné.
« Nous pensons que tout ceci peut entraver les opérations de contrôle », a-t-il poursuivi.
« Nous n’affirmons pas que l’Iran dispose d’armes nuclaires…(mais) en raison des informations dont nous disposons qui indiquent des activités pouvant avoir une dimension militaire, nous aimerions que l’Iran nous apporte des éclaircissements sur ces activités » a-t-il conclu.