AFP, 29 août – La direction de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a approuvé la mise en place d’un « groupe de travail » visant à mieux contrôler le programme nucléaire controversé de l’Iran, selon un document interne consulté par l’AFP mercredi.
Cette nouvelle unité, dont la constitution a été révélée par des diplomates la semaine dernière, sera composée d’experts dans plusieurs domaines, dont le rôle sera d’utiliser le plus efficacement possible les ressources de l’agence dans le traitement du dossier iranien.
Le bref document, adressé au personnel de l’AIEA, indique que le groupe « exercera des fonctions liées à la mise en application des accords de garanties » entre l’agence et l’Iran.
En tant que signataire du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), l’Iran doit soumettre ses installations nucléaires à la vérification de l’agence, et peut aussi dans ce cadre, revendiquer le droit à enrichir de l’uranium.
Mais les Occidentaux et Israël le soupçonnent de vouloir, sous couvert de son programme civil, développer l’arme nucléaire, ce que Téhéran dément.
En plus de huit ans d’enquête, l’AIEA n’est toujours pas en mesure de déterminer avec certitude si le programme est purement pacifique, en raison selon elle d’un manque de coopération de l’Iran.
L’Iran est sous le coup de six résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, dont quatre assorties de sanctions, notamment concernant l’enrichissement d’uranium, au coeur du conflit avec les grandes puissances et l’Etat hébreux.
L’uranium enrichi est utilisé pour la production d’électricité ou d’isotopes médicaux, servant à diagnostiquer certains cancers, mais purifié jusqu’à 90%, il entre dans la fabrication de l’arme atomique. L’Iran enrichit jusqu’à présent jusqu’à 20% au maximum et refuse d’y renoncer.
« Nous n’abandonnerons pas notre droit à l’enrichissement, qui est celui de toutes les nations », a redit mardi Ali Asghar Soltanieh, l’ambassadeur iranien auprès de l’AIEA.