GENEVE, (AFP) – Le géant minier suisse Glencore Xstrata a estimé jeudi n’avoir rien fait d’illégal en fournissant de l’alumine, oxyde utilisé pour la fabrication d’aluminium, à une société iranienne.
Glencore réagissait ainsi aux informations parues dans des médias selon lesquelles un rapport confidentiel d’experts de l’ONU affirme que le groupe suisse pourrait avoir aidé l’Iran à contourner les sanctions internationales prises en raison de son programme nucléaire.
« L’accord avec Iralco (compagnie iranienne d’alumine, ndlr) a été conclu en août 2011, bien avant que l’Iran ait été interdit d’accès à Swift », le réseau de transferts interbancaires, a indiqué Glencore à l’AFP.
En mars 2012, l’Union européenne a interdit l’accès à ce réseau (dont le siège est à Bruxelles) aux institutions iraniennes qu’elle sanctionne en raison du programme nucléaire controversé de Téhéran.
Selon Glencore, « le dernier échange avec Iralco fut en octobre 2012 ».
Le groupe souligne par ailleurs qu' »avant les sanctions prises par l’UE en décembre 2012, nous n’avions pas connaissance d’un lien ou contrat entre Iralco et Tesa (Iran Centrifuge Technology Co) », une société inscrite sur la liste des sanctions européennes depuis décembre 2012.
Depuis plusieurs années, l’ONU et les Occidentaux imposent un arsenal de sanctions à l’Iran pour tenter de dissuader Téhéran de se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme civil de développement de l’énergie nucléaire, dont se défend la République islamique.