Iran Focus : La Résistance iranienne a réagit à la disqualification de deux principaux candidats à l’élection présidentielle, Hachémi Rafsandjani et Rahim Mashaïe, qui n’ont pas été autorisés à participer au scrutin du 14 juin.
Le refus de reconnaitre la compétence de Rafsandjani, un ex-président (1989 à 1997) âgé de 78 ans, a été vécu comme un scandale au sein du pouvoir Iranien et entame sa crédibilité dans la base du régime. Puisque Rafsandjani est à la tête du conseil de discernement des intérêts de l’Etat et en tant que membre de l’assemblée des experts, il joue un rôle pour approuver la compétence du guide suprême.
La Résistance iranienne a estimé que « l’élimination de Rafsandjani et de Macha’i étend irrémédiablement et en profondeur dans le corps du régime la décomposition, les failles et les affrontements entre les factions. »
Dans un communiqué publié à Paris, Maryam Radjavi, la dirigeante du Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI), coalition de l’opposition, a décrit cette tournure des évènements comme « un repli total sur soi du régime du guide suprême qui prouve qu’il n’existe aucune solution à l’intérieur du pouvoir et la nécessité du renversement et du boycott du régime. »
La dirigeante iranienne a qualifié l’élimination de Rafsandjani, « de division redoutable et de plus grande opération chirurgicale au sommet du régime des mollahs. (…) C’est un suicide politique que Khamenei ne pouvait éviter qui montre au bout du chemin le repli total du régime du guide suprême sur soi. »
« Après cette grande ablation, tout marchandage et complaisance avec ce régime sera uniquement au service de la répression et de la tuerie du peuple iranien, de la course aux armes atomiques, de l’exportation de l’intégrisme et du terrorisme et des flammes de la guerre propagée dans la région par ce régime réactionnaire et intégriste. »
La campagne électorale débutera officiellement vendredi, pour se terminer le 13 juin.