par Ivan Couronne – La prolongation des négociations sur le nucléaire iranien risque de se transformer en casse-tête pour Barack Obama, qui devra composer avec un Congrès à majorité républicaine déterminé à durcir les sanctions visant Téhéran.
« Nous estimons que cette dernière prolongation des négociations doit être couplée à des sanctions renforcées et à l’obligation de soumettre tout accord final entre l’Iran et les Etats-Unis à l’aval du Congrès », ont déclaré les sénateurs républicains John McCain, Lindsey Graham et Kelly Ayotte.
Un texte de sanctions, à l’initiative de Robert Menendez (démocrate) et Mark Kirk (républicain), végète depuis décembre 2013 au Sénat, soutenu par 60 des 100 sénateurs mais bloqué grâce à l’entregent de la Maison Blanche. Le basculement du Sénat sous contrôle républicain en janvier pourrait le remettre à l’ordre du jour.
Et alors que le lobby pro-israélien Aipac, en février, exhortait encore les élus à la patience, lundi le groupe d’intérêt –influent au Capitole– a appelé le Congrès à agir immédiatement.
« Si le P5+1 négocie un bon accord qui démantèle le programme nucléaire militaire iranien, le Congrès votera à une large majorité en sa faveur », affirment les trois sénateurs. « Mais s’il ouvre la porte à la création d’une Corée du Nord bis, nous voterons contre et le Congrès le rejettera ».
Le problème réside dans la définition d’un « bon » accord.
Les parlementaires avancent depuis des mois leurs conditions: un démantèlement, et non une simple « déconnexion », des centrifugeuses iraniennes pouvant servir à fabriquer une arme nucléaire; une durée d’au moins 20 ans permettant aux inspecteurs internationaux de contrôler de façon intrusive les sites iraniens; la transparence sur les éventuels volets militaires.
Certains veulent même dépasser le strict cadre nucléaire en exigeant l’arrêt des programmes de missiles intercontinentaux, du soutien iranien au « terrorisme » et le respect de résolutions passées du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les partisans d’une main lourde rappellent que la Chambre, en juillet 2013, a déjà voté pour resserrer l’étau, notamment contre le secteur automobile iranien. Ils rappellent aussi que quatre trains de sanctions ont été adoptés à l’unanimité par le Sénat depuis 2010.
par Ivan Couronne – La prolongation des négociations sur le nucléaire iranien risque de se transformer en casse-tête pour Barack Obama, qui devra composer avec un Congrès à majorité républicaine déterminé à durcir les sanctions visant Téhéran. (…)
« Nous estimons que cette dernière prolongation des négociations doit être couplée à des sanctions renforcées et à l’obligation de soumettre tout accord final entre l’Iran et les Etats-Unis à l’aval du Congrès », ont déclaré les sénateurs républicains John McCain, Lindsey Graham et Kelly Ayotte.
Un texte de sanctions, à l’initiative de Robert Menendez (démocrate) et Mark Kirk (républicain), végète depuis décembre 2013 au Sénat, soutenu par 60 des 100 sénateurs mais bloqué grâce à l’entregent de la Maison Blanche. Le basculement du Sénat sous contrôle républicain en janvier pourrait le remettre à l’ordre du jour.
Et alors que le lobby pro-israélien Aipac, en février, exhortait encore les élus à la patience, lundi le groupe d’intérêt –influent au Capitole– a appelé le Congrès à agir immédiatement.
« Si le P5+1 négocie un bon accord qui démantèle le programme nucléaire militaire iranien, le Congrès votera à une large majorité en sa faveur », affirment les trois sénateurs. « Mais s’il ouvre la porte à la création d’une Corée du Nord bis, nous voterons contre et le Congrès le rejettera ».
Le problème réside dans la définition d’un « bon » accord.
Les parlementaires avancent depuis des mois leurs conditions: un démantèlement, et non une simple « déconnexion », des centrifugeuses iraniennes pouvant servir à fabriquer une arme nucléaire; une durée d’au moins 20 ans permettant aux inspecteurs internationaux de contrôler de façon intrusive les sites iraniens; la transparence sur les éventuels volets militaires.
Certains veulent même dépasser le strict cadre nucléaire en exigeant l’arrêt des programmes de missiles intercontinentaux, du soutien iranien au « terrorisme » et le respect de résolutions passées du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les partisans d’une main lourde rappellent que la Chambre, en juillet 2013, a déjà voté pour resserrer l’étau, notamment contre le secteur automobile iranien. Ils rappellent aussi que quatre trains de sanctions ont été adoptés à l’unanimité par le Sénat depuis 2010.