Une centaine d’anciens présidents et Premier ministres d’Europe, des USA, Royaume-Uni, Canada appellent à considérer les Gardiens de la révolution iraniens comme organisation terroriste et à les sanctionner.
Ces leaders soutiennent le plan en dix points de Maryam Radjavi pour une république démocratique et laïque en Iran
Avec Belga
« Des décennies de silence apparent et d’inaction de la part de la communauté internationale ont contribué à une culture d’impunité en Iran« , indiquent-ils dans une lettre ouverte. L’Union européenne a imposé des sanctions, lundi, contre une importante source de revenus des Gardiens de la révolution, une armée qui contrôle de grandes parts de l’économie iranienne.
Quelque 108 anciens leaders provenant de 45 pays ont lancé à la communauté internationale « de tenir les dirigeants de la République islamique d’Iran responsables de leurs crimes« .
La cause directe réside dans les nombreuses exécutions récentes d’opposants par le régime de Téhéran. « Nous vous encourageons à être solidaires du peuple iranien dans son désir d’une république laïque et démocratique où aucun individu n’aura de privilège sur les autres.
Le peuple iranien a clairement indiqué par ses slogans qu’il rejette toute forme de dictature », disent les anciens dirigeants dans une lettre adressée aux dirigeants de l’UE, du Canada, du Royaume-Uni et des États-Unis.
Les signataires soutiennent également le plan en 10 points du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), qui vise à des élections libres, l’égalité des sexes, l’abolition de la peine de mort ou encore la séparation de la religion et de l’État. Les signataires européens proviennent du Royaume-Uni, de France, Italie, Pologne, Espagne et Ukraine.
Les signatures de Guy Verhofstadt et Yves Leterme figurent également sur cette lettre, qui dénonce aussi la répression du soulèvement populaire en Iran. Les signataires ont en outre condamné l’ingérence du régime iranien au Moyen-Orient et en Europe, y compris la fourniture de drones pour soutenir la guerre de la Russie contre l’Ukraine.
L’ONG Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran (JVMI) a publié la liste des signataires de cet appel des anciens leaders adressé au dirigeants actuelles de l’Europe, des Etats-Unis et du Canada.
Selon le communiqué du JVMI, les signataires de la lettre comprennent 50 anciens présidents, 47 anciens premiers ministres, un ancien chancelier et neuf autres anciens chefs d’État du monde entier. Deux anciens présidents de la Commission européenne et trois lauréats du prix Nobel de la paix figurent parmi les signataires.
Les signataires européens de la lettre comprennent les anciens premiers ministres du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne et de l’Ukraine. En Amérique du Sud, les signataires comprennent les anciens présidents de l’Argentine, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica et du Mexique et deux anciens secrétaires généraux de l’Organisation des États américains (OEA). Parmi les autres signataires notables figurent l’ancien vice-président américain Mike Pence et deux anciens premiers ministres du Canada.
Dénonçant la répression du «soulèvement populaire en Iran», qui comprend la mort de quelque 750 manifestants et l’arrestation de 30 000 autres, les anciens dirigeants mondiaux ont réaffirmé que la communauté internationale avait la «responsabilité» de soutenir les droits humains du peuple iranien.
« Des décennies de silence apparent et d’inaction de la part de la communauté internationale ont contribué à alimenter une culture d’impunité en Iran. Depuis les années 1980, les autorités iraniennes ont exécuté des dizaines de milliers de manifestants et de prisonniers politiques. Tragiquement, au cours du seul été 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques – dont la grande majorité étaient des membres de l’opposition OMPI / MEK – ont été brutalement massacrés », indique la lettre.
Lire le texte original : justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran (JVMI)