Il a cependant souligné que la priorité de la République islamique était que "le détroit d’Ormuz soit ouvert".
Les Etats-Unis, comme Israël, n’ont pas exclu récemment un recours à la force contre l’Iran en réponse à son programme nucléaire, dont les Occidentaux craignent qu’il ne cache un volet militaire sous couvert de production d’électricité.
Le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, le général Mohammad Ali Jafari, a également menacé samedi "les ennemis" de "frappes fatales" dans le Golfe.
"Les Gardiens sont équipés des missiles les plus perfectionnés qui peuvent porter des coups fatals aux vaisseaux et équipements navals des ennemis", a-t-il dit, cité par Fars.
Il a ajouté qu’en cas d’attaque contre l’Iran, "les tactiques (…) de guerre éclair des bateaux des Gardiens ne laisseront aucune chance de s’enfuir aux ennemis".
"Ces mots ne signifient pas que les prémices de guerre sont là mais ce sont les stratégies que nos forces armées ont préparées", a-t-il dit.
Le général Jafari avait déjà laissé récemment entendre que la République islamique pourrait fermer le détroit d’Ormuz en représailles à une attaque contre ses installations nucléaires.
Le nouveau commandant de la Ve Flotte américaine, le vice-amiral William Gortney, a affirmé samedi que ses forces cherchaient à assurer la stabilité du Golfe, tout en mettant en garde contre les conséquences de toute erreur d’appréciation.
"Nous voulons la stabilité dans la région, et la sécurité apporte la stabilité (…). Ainsi, nous voulons nous assurer que nous ne faisons pas d’erreurs de calculs concernant quiconque dans la région et qu’ils (les autres parties) ne font pas de mauvais calculs" non plus, a déclaré le vice-amiral Gortney lors d’une rencontre avec la presse à Manama, siège de la Ve Flotte.
Le responsable américain, qui s’exprimait lors d’une cérémonie à l’occasion de la prise de ses nouvelles fonctions, était interrogé sur le risque d’un conflit armé avec l’Iran.
Fin juin, son prédécesseur avait averti que les Etats-Unis ne permettraient pas à l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz.
"Ils (les Iraniens) ne le fermeront pas (…) Ils ne seront pas autorisés à le fermer", avait affirmé le vice-amiral Kevin Cosgriff.
Le détroit d’Ormuz est une voie d’eau stratégique qui sépare l’Iran au nord du sultanat d’Oman au sud.