Iran focus : Alors que Mahmoud Ahmadinejad a comparé dimanche la « capacité de nuisance des ennemis de l’Iran » à celle d’un « moustique », le régime iranien est hanté par la perspective de la manifestation monstre que compte organiser la population contre la dictature pour mercredi 4 novembre.
« La police interviendra contre tous les rassemblements illégaux » à l’occasion du trentième anniversaire, le 4 novembre, de l’occupation de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran, a annoncé le n°2 de la police, Ahmadreza Radan, cité par l’agence de presse Mehr.
Le régime redoute la vague de colère populaire qui sannonce pour le 4 novembre, en particulier des étudiants et des lycéens. Il a donc préparé un dispositif répressif de grande ampleur pour ne pas laisser se répéter les événements du 18 septembre dernier à loccasion de la Journée de Jérusalem lorsque les Iraniens avaient détourné la manifestation officielle en journée anti-Ahmadinejad.
Selon le mouvement dopposition de lOmpi, cest la « milice lycéenne » qui sera chargé des manifestations officielles de lycéens. « La milice lycéenne du grand Téhéran (affiliée aux gardiens de la révolution) a demandé au ministère de lEducation 13.000 lycéens pour défiler le 4 novembre ».
« La milice étudiante a lintention un jour auparavant dorganiser une conférence pour dissuader les étudiants opposés au régime de participer à la manifestation du 4 novembre et elle sera chargée dempêcher les mots dordre protestataires, didentifier les contestataires et de les livrer aux forces de sécurité », ajoute le communiqué de la principale force de lopposition organisée.
Une manifestation de grande ampleur a déjà eu lieu le 18 septembre dernier, à loccasion de la Journée de Jérusalem lorsque les Iraniens avaient détournée la manifestation officielle en journée anti-Ahmadinejad. Signe que le soulèvement contre le régime ne faiblit pas depuis son déclenchement au lendemain de l’élection frauduleuse du 12 juin, tout occasion est bon pour la population pour montrer son opposition au régime clérical.
Le 4 novembre, date à laquelle plusieurs lycéens sont tombés sous les balles des soldats de lancien régime, a été le symbole de "l’unité entre les lycéens et les étudiants" dans la défense de la liberté. Après la chute de la dictature monarchique, cette journée a été désignée la " journée des lycéens". L’année suivante, le régime de Khomeiny a prétexté cette date pour déclencher sa prise d’otages à l’ambassade des États-Unis en le déguisant comme une initiative des jeunes étudiants.